Malhonnêteté

Que l'on soit éliminé ou toujours en course, qu'on ait battu la Corée du Sud ou non, que nos chances de qualification soient maintenues ou évaporées, le match de la Belgique restera à jamais en travers de la gorge. Une défaite très dure à avaler malgré toutes les explications avancées par Halilhodzic.La Belgique a tellement fait peur à l'entraîneur qu'il s'est «barricadé» dans une stratégie d'un autre âge. Mais bon, ce qui est fait est fait, diront certains, encore optimistes quant à voir l'Algérie remonter la pente. En vérité, ce n'est pas la défaite, elle-même, qui fait mal mais plutôt cette réplique du Bosnien, inélégante, voire malhonnête. Il met cette défaite sur le dos des joueurs et il leur en fait endosser la responsabilité. Une sortie un peu tirée par les cheveux pour se dédouaner de son choix tactique, fatal pour les Verts. Tout entraîneur qui se respecte aurait assumé ses choix mais le Bosnien, fidèle à sa ligne de conduite, enfonce ses joueurs malgré les efforts colossaux qu'ils ont déployés devant les Diables Rouges. Quand bien même la responsabilité de la défaite incombe aux joueurs et quand bien même ils n'ont pas respecté ses consignes, il n'aurait jamais dû tenir de tels propos ni pointer un doigt accusateur sur ses joueurs. Serait-ce là, sa dernière salve de tirs avant de rendre le tablier ' De toute façon, le courant ne passe plus entre lui et ses poulains et les ponts sont presque coupés avec Raouraoua justement à cause de ses choix, fort contestables du reste. Une chose est certaine, il a réussi à se mettre tout le monde sur le dos, y compris ceux qui lui accordaient beaucoup de crédit. Une fois le Mondial terminé, les langues se délieront et beaucoup de secrets, jalousement gardés jusque-là, seront étalés en public pour voir comment le Bosnien a géré les trois années qu'ils a passées à la tête de l'équipe nationale et quels ont été ses rapports avec ses joueurs.