Algérie

Malgré une forte demande asiatique : Le passage par le Canal de Suez, un sérieux handicap Economie : les autres articles



Malgré une forte demande asiatique : Le passage par le Canal de Suez, un sérieux handicap                                    Economie : les autres articles

Au premier semestre 2011, la production mondiale de phosphate s'est établie à environ 87 millions de tonnes, dont une partie transformée localement par les plus grands producteurs tels que les USA et le Maroc.
Ces deux pays ont respectivement injecté 12 des 13 MT et 11 sur des 22 MT réalisés à leurs industries des engrais phosphatés. Dans son ensemble, l'Afrique du Nord (Maroc, Algérie et Tunisie) a bouclé le même semestre avec l'équivalent de 15 MT avec un reliquat (Stock) cumulé de l'ordre de 16 MT.Les livraisons domestiques (phosphate transformé sur place) se sont élevées à quelque 11,5 MT, le reste, soit environ 5,4 MT, placé sur le marché international. A lui seul, l'Office Chérifien (OCP) a réalisé 80 % des exportations nord-africaines, l'équivalent de quelque 3,5 MT.
Pour ces trois pays, le marché naturellement privilégié demeure l'Europe, du moins en ce qui concerne l'Algérie. Malgré la multitude d'offres d'achat émanant des pays émergents de par le monde, notre pays a du mal à placer son produit sur certains marchés pourtant très demandeurs. Il bute sur la problématique du fret, ce facteur pénalisant surtout lorsqu'il s'agit de s'engager sur le marché asiatique (Malaisie, Inde et Philippines). Acheminer le phosphate vers les ports asiatiques, nous a-t-on précisé, coûte à Somiphos 54 à 56 dollars la tonne métrique, car devant s'acquitter du droit de passage par le canal de Suez. Un obstacle surmontable pour certains concurrents arabes tels que la Jordanie et l'Egypte - 2e et 5e exportateur - après le Maroc en raison de leur position géostratégique.
Un fret revenant ainsi à 24 et 26 dollars /t. Cet avantage a toujours plaidé en leur faveur pour placer leurs produits sur des marchés jusque-là inaccessibles pour notre pays. Aussi, la Jordanie a un autre privilège de taille, des joint-ventures avec des partenaires asiatiques comme l'Inde et l'Indonésie.
La distance est un autre handicap auquel se heurte Somiphos pour se déployer sur ce même continent. «En moyenne, le navire met plus d'un mois pour atteindre l'Asie alors que l'Europe est à 6 ou 7 jours», explique notre source. C'est dire que notre pays fait actuellement face à un dilemme : d'un côté, une forte demande exprimée de toutes parts, la Nouvelle-Zélande et l'Australie pour la première fois. De l'autre, son client traditionnel, l'Europe, frappée de plein fouet par la crise, défaut de moyens de financement donc décisions d'achat hésitantes. En tout état de cause, les responsables de Ferphos Group et sa filiale Somiphos s'estiment rester ouverts à toutes les propositions à même de permettre la diversification des marchés et d'augmenter ses parts, à la seule condition de préserver les intérêts de l'entreprise.




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