Algérie

Malgré un marché largement approvisionné


Malgré un marché largement approvisionné
Le cours du pétrole coté à New York a terminé la semaine en baisse avant-hier, restant soumis à la pression d'une demande faiblissante sur un marché mondial où le brut coule abondamment.Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre a perdu 31 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 93,65 dollars.A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance a terminé à 102,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 34 cents par rapport à la clôture de la veille.Pour le WTI, c'est la cinquième semaine de suite que le brut enregistre une baisse hebdomadaire, a souligné Bart Melek de TD Securities.On a bien observé une petite velléité de rebond quand on a appris que les Russes avaient fait entrer leurs camions en Ukraine, a remarqué le spécialiste. Au bout d'une semaine d'attente, Moscou a unilatéralement décidé d'envoyer en Ukraine les 300 véhicules d'un convoi d'aide humanitaire, une décision qualifiée d'invasion par Kiev et dénoncée par l'Union européenne comme une violation claire de la frontière.Mais la situation n'a pas empiré et les cours du brut y sont finalement restés insensibles, a relevé Bart Melek.Ainsi, le marché s'est de nouveau concentré sur la possibilité d'un trop-plein de brut sur le marché mondial, a-t-il avancé. Une récente salve d'indicateurs reflétant un ralentissement de la croissance mondiale a poussé l'Agence internationale de l'Energie à baisser ses prévisions de demande de brut pour 2014 et 2015. Les tensions géopolitiques en Ukraine et en Irak, qui avaient fait monter le baril de WTI mi-juin jusqu'à plus de 107 dollars, n'ont parallèlement pas provoqué jusqu'à présent de perturbations importantes sur le marché de l'énergie.Malgré les combats entre les djihadistes et les forces armées irakiennes, les exportations pétrolières de l'Irak n'ont ainsi pas été perturbées - car elles partent majoritairement du sud, région qui n'est pour l'instant pas affectée par le conflit.L'afflux de pétrole supplémentaire en provenance de Libye ces dernières semaines apporte encore un peu plus d'or noir sur un marché déjà largement approvisionné, notamment par le brut américain: selon la fédération professionnelle du secteur API, la production aux Etats-Unis vient d'enregistrer son meilleur mois de juillet depuis 1986 avec en moyenne l'extraction de 8,5 millions de barils par jour.Autre donnée pesant sur le prix du brut: le dollar s'est nettement renforcé ces derniers temps, atteignant par exemple vendredi son plus haut en près d'un an face à l'euro. Cela réduit l'attractivité du baril libellé en monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.Pour Bart Melek, les investisseurs commencent par ailleurs à anticiper un léger fléchissement de la demande en brut aux Etats-Unis à l'approche de la saison de maintenance des raffineries.En Asie, les cours du pétrole s'affichaient en légère baisse vendredi en Asie, reflétant l'inquiétude des marchés quant au ralentissement de l'économie chinoise.Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre baissait de 11 cents, à 93,85 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance reculait de 10 cents, à 102,53 dollars.


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