Algérie

MALGRÉ UN FRONT SOCIAL MENAÇANT



MALGRÉ UN FRONT SOCIAL MENAÇANT
Le gouvernement III de Sellal bénéficie, a contrario de ce qui était appréhendé, d'une rentrée sociale quelque peu «apaisée» avec, cependant, un front social menaçant.M.Kebci-Alger (Le Soir) En effet, il est loin le temps des rentrées agitées avec des mouvements de protestation déclenchés ici et là , notamment dans l'éducation, le secteur le plus «employeur» en sus de celui de la santé. Cette fois-ci, c'est le «plat» presque parfait, n'était cette fausse note des intendants de l'éducation, du moins ceux structurés dans leur commission affiliée à l'Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), qui poursuivent cette semaine encore leur mouvement de grève.Ces fonctionnaires des services économiques au sein des établissements scolaires, au nombre de près de 13 500, réclament, selon le porte-parole de l'Unpef, Messaoud Amraoui, le bénéfice de la prime pédagogique comme les autres corps de la famille de l'éducation.Un secteur de l'éducation en proie, par ailleurs, au phénomène de surcharge des classes, au retard dans la réception des infrastructures, à la double vacation et au manque d'enseignants. De quoi craindre que ces ingrédients auxquels ne manqueront pas de se greffer d'autres, servent de détonateur à un mécontentement jusqu'ici s'exprimant en sourdine.Et mis à part ce débrayage limité des intendants et cette tension qui couve, le reste de l'activité nationale respire plutôt la sérénité même si des acteurs syndicaux commencent à adresser des signaux d'avertissement, comme pour signifier que cette «trêve» tacitement consentie, ne saurait perdurer. Surtout avec l'avant-projet de code du travail qui ne semble pas trop emballer parmi le monde du travail, faisant oublier ou presque la joie de l'abrogation de l'article 87-bis dont le mérite est de desserrer l'étau sur les bas salaires. Car ledit document en cours d'élaboration avant sa finalisation et sa présentation à l'APN dans le cadre de sa session automnale, instituerait bien de restrictions du droit de grève et généraliserait les CDD (contrats à durée déterminée). Une sorte de «vente concomitante», ou de «duplicité» des pouvoirs publics, pour les syndicats autonomes qui soupçonnent ces derniers de velléités de verrouillage du monde du travail et de remise en cause des droits consacrés pourtant par la Constitution et les conventions internationales ratifiées, par ailleurs, par l'Algérie.




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