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Malgré sa réclamation par la défense des accusés


Malgré sa réclamation par la défense des accusés
Plus de dix ans après le rapt dans le Sahara d'un groupe de touristes étrangers, parmi lesquels plusieurs Allemands et Suisses, la justice algérienne rend son verdict.Prison à perpétuité est la condamnation prononcée par le tribunal criminel près la Cour d'Alger à l'encontre de Farah Omar, bras droit d'Amari Saïfi, dit Abderrezak El-Para, pour plusieurs assassinats et enlèvements commis entre 1993 et 2003, sur ses ordres. Le second accusé, Aïssa Yacine, a été finalement acquitté.Dans cette affaire, le juge a été plus clément que le procureur de la République qui a requis la peine capitale contre les deux inculpés, en raison de leur relation étroite avec Abderrezak El-Para et les préjudices qu'ils ont portés "à l'intérêt sécuritaire et économique du pays".En sus de l'accusation de l'enlèvement de touristes étrangers, les deux membres de l'ex-GSPC sont poursuivis pour actes de destruction, assassinats et embuscades contre les éléments de l'Armée nationale et les services de sécurité, ainsi que pour trafic d'armes.Selon l'arrêt de renvoi, ils ont participé, aux côtés d'Amari Saïfi, à l'embuscade tendue dans la région d'Illizi, contre les propriétaires des sociétés implantées dans le sud du pays, au cours de laquelle ils ont enlevé plusieurs touristes et se sont emparés de sommes d'argent en devises.Toujours d'après l'arrêt de renvoi, Omar Farah a reconnu, lors de son arrestation, avoir été dépêché par El-Para à l'escadron de Ghazaouat pour se charger du recrutement de nouveaux éléments et avoir conduit l'opération d'introduction en Algérie de lots d'armes et de munitions, depuis le Mali, le Tchad et le Niger.Il a également avoué avoir participé à plusieurs assassinats de citoyens dans différents villages de Batna et Thénia, mené des attaques contre des casernes militaires et dressé de faux barrages, où plusieurs civils et militaires ont été tués.L'arrêt de renvoi cite, en outre, les commissions rogatoires internationales du juge d'instruction algérien datées du29 juillet 2003 et du 15 février 2004 dépêchées aux autorités suisses et allemandes pour auditionner les victimes enlevées dans le Sahara algérien. Ces commissions rogatoires sont restées sans réponse, selon la justice algérienne.Le nom d'El-Para est revenu sans cesse dans ce procès en tant qu'instigateur de tous ces meurtres, rapts et trafic d'armes. D'ailleurs, cette affaire a été reportée à plusieurs reprises à cause, justement, de la réclamation de sa présence formulée par la défense.Cette non-comparution d'El-Para, dont on ne compte plus les condamnations par contumace, relance la question sur les raisons de son absence répétée à ces procès et l'incapacité des juges de le faire venir pour l'entendre. Et ce, en dépit de sa détention, depuis 2004, en Algérie. Au mois de mars 2004, il a été, en effet, capturé par un groupe de rebelles tchadiens, le MDJT.Après de longues tractations entre le Tchad et la Libye, El-Para sera remis finalement par les services libyens à l'Algérie fin octobre de la même année.Dans plusieurs procès, la chambre d'accusation cite Abderrezak El-Para comme accusé "de formation d'un groupe terroriste incitant au meurtre, aux incendies volontaires, au trafic d'armes et de munitions et à l'enlèvement de touristes étrangers".Il est non seulement l'auteur du rapt des 32 touristes en février 2003 dans la wilaya d'Illizi, mais il a aussi, à son actif, plusieurs opérations terroristes tout aussi spectaculaires, à l'instar de l'embuscade meurtrière tendue, en 2003, à Theniet El-Abed à une patrouille de l'ANP et l'enlèvement de l'ex-sénateur et président de la commission juridique Mohamed Bediar.Au moment de son activité, Amari Saïfi était considéré par les services de renseignement américains comme l'un des terroristes les plus puissants dans la région du Sahel. Sera-t-il, un jour, auditionné par la justice algérienne 'N HNomAdresse email


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