Algérie

Malgré leur interdiction par mesure d'hygiène: Les caisses en bois toujours présentes sur les étals des poissonniers



Malgré les campagnes de sensibilisation, les produits halieutiques et le poisson continuent d'être vendus dans des conditions lamentables. Le poisson est exposé dans des caisses en bois, dans la rue, à longueur de journée. Dans tous les marchés de la ville et même sur les abords des routes, le poisson est proposé par des commerçants ambulants, sans se soucier du risque des intoxications alimentaires. Dans des caisses en bois, le poisson est humidifié de temps à autre avec de l'eau glacée pour que l'odeur du poisson pourri ne se diffuse pas. Entrées en vigueur le 20 du mois de décembre 2010, en application du décret exécutif 04-189 relatif aux mesures de propreté et de préservation de la santé appliquée aux produits de la pêche et de l'aquaculture, ainsi qu'en application de l'arrêté ministériel conjoint du 28 avril 2010 contenant la ratification des règlements techniques sur les spécifications des caisses destinées à contenir les produits de la pêche et de l'aquaculture et leur transport, les mesures visant l'interdiction de l'utilisation des caisses en bois et leur remplacement par des caisses en plastique instaurées par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques ne semblent pas faire l'unanimité. Plus de 10 ans après et malgré les campagnes de sensibilisation, les produits halieutiques et le poisson continuent d'être vendus dans des caisses en bois. Une petite virée dans quelques marchés à Oran nous a permis de constater de visu cet état de fait. Ces cageots en bois, servant d'emballage, au transport et à la vente de poissons, en principe interdits, doivent être remplacés par des contenants en plastique. Dans les différents marchés de vente des produits de la pêche à Oran, l'emballage dans des caisses en bois n'offre pas les conditions d'hygiène. Pourtant les légumes qui sont moins périssables sont vendus dans des caisses en plastique. Pour se justifier, les professionnels avancent que ces caisses ne sont pas encore disponibles sur le marché local et lorsqu'elles le sont, leur prix est très élevé. «Il ne s'agit pas de remplacer une dizaine ou une vingtaine de caisses mais plutôt tout le stock. Chaque mandataire dispose d'un stock d'au moins 2.000 caisses en bois. Or une seule caisse coûte entre 500 et 600 dinars. Un petit calcul nous donne une idée du montant que doit dépenser chaque mandataire pour renouveler son stock», dira un mandataire. «Pour la sardine il est très difficile d'appliquer cette mesure car il s'agit de milliers de caisses à renouveler», disent-ils. D'autres pêcheurs doutent de la qualité des caisses en plastique. De plus, diront certains, en été, le plastique chauffe au contact du soleil et détériore le poisson transporté qui arrive au consommateur complètement ratatiné. Les caisses en bois, largement utilisées pour le conditionnement du poisson, sont formellement interdites tant lors de l'entreposage, du stockage, du transport que de la vente. Le règlement s'inspire des incessantes recommandations de la FAO qui estime que les caisses en bois constituent un risque majeur pour la santé du consommateur, surtout que les produits halieutiques sont rapidement périssables. Cette décision a été prise dans un cadre réglementaire après la publication d'un arrêté interministériel pour en finir avec les toxi-infections et les risques sanitaires, puisque le bois est transporteur de microbes et autres maladies qui peuvent altérer le poisson qui est un produit périssable par excellence.


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