Algérie

Malgré les raids de l'Allemagne et de Bruxelles: L'Euroméditerranée accoste sur les quais de la Seine



Nicolas Sarkozy peut pousser un «ouf» de soulagement. Avant de s'accorder quelques jours de vacances au pays profond de Carla Bruni, il aura le loisir de goûter, tout à l'heure aux environs de 17h00, au plaisir de l'instant. Le moment de naissance, au Grand Palais, à un pâté de maisons de la Seine, de sa chère Union pour la Méditerranée (UPM). Souhaité en février 2007 en pleine campagne de conquête de l'Elysée, «commandé» à Tanger, le bébé méditerranéen est sain et sauf. Mais au prix d'une fécondation difficile et d'une sacrée métamorphose. Sans cesse aux aguets à l'image d'une sage-femme, la petite équipe chargée du suivi de l'accouchement a eu, tout au long de ces derniers mois, bien des sueurs froides.

La venue au monde du dernier-né de la fratrie Euromed s'est faite à l'arraché. Exposée à l'indifférence glaciale de la majorité de l'Union européenne, confrontée à l'opposition déclarée de Berlin et regardée d'un oeil méfiant par Madrid et Rome, l'UPM ne s'est jamais fait désirer. Du moins dans sa conception initiale, celle d'une entité méditerranéenne accessible aux seuls pays du pourtour.

A peine rentré de sa visite d'Etat au Maroc qui avait servi d'opportunité au discours-cadre de Tanger, Nicolas Sarkozy a découvert la difficulté de l'exercice. Venues, pour l'essentiel, d'outre-Rhin, les vociférations contre son «bébé» se sont d'abord exprimées dans la bouche de parlementaires et dans les tribunes libres de la presse. Avant de subir l'ire d'une Angela Merkel très remontée contre la croisière méditerranéenne en «solo» de l'Elysée.

Dès le début, le projet de Nicolas Sarkozy n'a cessé de naviguer dans une Euroméditerranée à la météo maritime plutôt incertaine. Forte de ses indicateurs positifs qui en font un puissant moteur de l'Europe, l'Allemagne avait adressé rapidement un message sans équivoque au successeur de Jacques Chirac.

Emis sur le ton de la mise en garde, le mot de Berlin se passait d'exégèse diplomatique: hors de question de valider le projet d'UPM dans sa mouture de Toulon et de Tanger. Sa déclinaison est de nature à bousculer la cohérence de l'UE et de mettre en difficulté sa politique étrangère en direction des pays tiers.



Une adversité inattendue



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)