Malgré les obstacles...

Le Renouveau national, tâche impérieuse, dans un pays au sortir d'une tragédie nationale, dans un pays qui connaît un goût d'apprendre et une soif de savoir sans précédent qui s'inscrit dans le cadre de la nouvelle politique de Réconciliation nationale qui devait conduire à l'Etat de droit et à la prise en charge par étapes, des secteurs vitaux de l'économie et de la sphère sociale en général et à la lutte progressive contre le terrorisme. Etre, parmi les pionniers de la renaissance nationale, a été, certes, un privilège pour l'Algérie qui a su faire face à toutes les déstabilisations et barrer la route aux prédicateurs du " printemps arabe ". Mais cela signifie aussi courir le risque d'essuyer les revers propres à toute première expérience au lendemain d'une période douloureuse et d'un total fiasco économique et social. Et c'est là sans doute que l'expression " compter d'abord sur ses propres forces " prend sa pleine signification.Cela est d'autant plus vrai que l'Algérie s'est lancée dans l'arène avec des moyens relativement limités : un endettement extérieur de plusieurs milliards de dollars, une économie presque à zéro, un taux de chômage de 9 %, un milieu rural fui par sa population originale et un isolement sur la scène international sans oublier la recrudescence d'un terrorisme sauvage et sanguinaire et mieux encore un champ politique inculte ne produisant que de " mauvaises herbes toxiques ".
Le programme politique proposé au peuple et qui a la charge de couvrir une situation particulièrement complexe, grave et extrêmement multiple dans tous les domaines de la vie nationale où les " articles " et les satisfactions à fournir sont innombrables et où la situation sociale se dégrade à une cadence rapide, est intervenu à temps pour ramener la paix et la sécurité et la relance du développement national.
Une détermination qui au fil des phases de reconstruction, a pris plus d'ampleur dans un pays dont l'un des objectifs prioritaires est la cohésion nationale, l'amélioration de la qualité et des conditions de vie de la population et les impératifs nouveaux de développement économique et son corollaire le développement du capital humain. C'est sur cette toile de fond du programme politique en vigueur qu'il est aisé aujourd'hui d'interpréter la signification réelle de la stabilité de l'Algérie. Donc le renouveau national disons-le scientifique dans sa conception, démocratique dans son élaboration, a été impératif dans son exécution, telle est sa philosophie politique depuis 1999 à travers des faits significatifs.
A ce propos, le président de l'APN, M. Saïd Bouhadja vient d'affirmer que " La préservation des acquis réalisés dans divers domaines grâce aux réformes initiées par le président de la République, nous interpelle tous, en tant qu'individus, groupes, institutions, acteurs politiques et élites intellectuelles et médiatiques, à dépasser les calculs étroits et à faire sienne la culture de l'Etat et de l'esprit positif qui fait prévaloir l'intérêt suprême sur toute autre considération ".
A l'évidence, la préservation de l'indépendance économique du pays n'est compatible avec la poursuite de la dynamisation du niveau de vie qu'au prix du respect des conditions de mise en ?uvre de cette philosophie et en particulier : la diminution sensible des importations dans tous les secteurs et son remplacement par le produit national, la promotion des investissements structurants dans tous les secteurs ; la limitation stricte et impérative de l'appel aux capacités extérieures de réalisation et de services ; la surveillance stricte et permanente des conditions de mobilisation de crédits extérieurs et la recherche dans ce cadre des formules les plus favorables ; l'amélioration substantielle de l'efficacité de la productivité et de la production nationales, la mobilisation des potentialités humaines et matérielles disponibles ; la répartition progressivement plus équilibrée des complémentarités de développement entre l'Etat, les secteurs public-privé et les autres agents économiques. L'objectif visé étant la consolidation de l'organisation de l'économie et l'amélioration sensible de son fonctionnement pour une utilisation plus rationnelle et plus intensive du potentiel existant dans la couverture des besoins.