Malgré les investissements, les importations dominent Actualité : les autres articles

D'année en année, le marché du médicament en Algérie ne cesse de prendre du volume. Selon les dernières statistiques livrées par les experts, il représente plus de 2 milliards de dollars.
Et il est appelé, selon les mêmes sources, à progresser de 10% chaque année. Lors d'une rencontre organisée en 2010 par la mission économique française en Algérie, le groupe Saidal, a souligné l'un de ses responsables, couvre à lui seul un tiers de ce marché avec un chiffre d'affaires qui avait alors atteint 110 millions d'euros. Le reste est détenu par les autres opérateurs privés, nationaux et investisseurs étrangers. Sanofi Aventis, qui arrive en tête de liste avec 13% de parts du marché, a investi 320 millions de dollars. Il est suivi par le jordanien Hikma avec 165 millions de dollars. Le groupe Saidal arrive en troisième position avec 145 millions de dollars.
GlaxoSmithKline (GSK) est classé quatrième avec un investissement de l'ordre de 141 millions de dollars. Arrivent en cinquième et sixième positions Novartis et Pfizer, avec respectivement 129 et 111 millions de dollars. Cependant, quels que soient les investissements dans la production locale, la dépendance de l'Algérie reste très importante du marché mondial : 70% des médicaments consommés sont importés.
Le ministère de la Santé a répertorié par ailleurs 590 grossistes. Tous les experts parlent de l'explosion du marché du médicament et de l'enveloppe de l'importation qui sera, selon eux, de l'ordre de 3 milliards de dollars en 2013.
Selon des statistiques publiées par la presse et rendues disponibles par le ministère de la Santé, il y a 5 ans ' et les données n'ont pas tellement changé ' le secteur privé représentait plus de 90% des importations des produits pharmaceutiques, soit 777 millions d'euros, contre 8% (69 millions d'euros) importés par la Pharmacie centrale des hôpitaux. Nos principaux fournisseurs sont évidemment la France avec 69% de nos importations en matière de médicaments, suivie de la Jordanie (5,7%), du Royaume-Uni (3%) et de l'Italie (2,7%).
Dominé par les importations, le marché du médicament est une véritable foire d'empoigne qu'aucun ministre de la Santé n'a réussi à réguler.