Algérie

Malgré les fortes précipitations enregistrées : Des contrées toujours privées d'eau



Malgré un taux de pluviométrie relativement élevé, atteignant les 800 ml/an, les habitants de la région nord de la wilaya continuent de souffrir du manque d'eau. Le problème du liquide précieux dans cette région se trouve posé entre deux mots, qui sont presque antagonistes : rareté et usage abusif. Cela diffère d'une municipalité à une autre. Au niveau des communes de Bousselam et Bouandas, les citoyens déplorent la rareté de l'eau et les moult perturbations dans sa distribution. Un fait fort désobligeant pour la population locale, notamment dû à la vétusté du réseau de conduite et à l'inexistence de système de collecte susceptible de retenir et d'exploiter l'importante pluviométrie de la période hivernale. En plus, les nombreuses sources et fontaines qui étaient jadis, « la pièce de rechange » des citoyens pour parer au manque d'AEP, ne peuvent plus satisfaire les besoins, et certaines d'entre elles ne coulent qu'en hiver. De ce fait, le forage des puits est devenu, ces jours-ci, un phénomène en vogue dans ces communes. « J'ai dû épargner durant 3 ans pour investir la coquette somme de 20 millions de centimes dans le forage d'un puits », nous dit un quadragénaire, maçon de son état.Par ailleurs, dans les communes de Aïn Tizi et d'Aït Naoual M'Zada, connues pour la diversité et la richesse de leurs ressources hydriques, c'est l'administration qui se plaint de l'usage abusif et de l'exploitation illégale de l'eau du robinet. En effet, quelques citoyens ne se gênent nullement, dit-on, pour approvisionner, via des branchement illicites, leurs foyers, et ce, rien que pour irriguer leurs petits jardins ou laver des voitures. Dans ce sillage, le premier responsable de la commune de Aïn Naoual M'Zada nous confie : « Nous avons fait une campagne de sensibilisation auprès des citoyens afin de rationaliser l'usage de l'eau et de mettre un terme aux branchement illicites, mais l'opération s'est avérée aussi vaine qu'infructueuse. C'est pourquoi, nous sollicitons l'Algérienne des eaux d'éradiquer ces pratiques. »De ce fait, l'eau disponible ou indisponible, reste un souci à prendre au sérieux. Afin de connaître les dispositions prises par les pouvoirs publics pour étancher la soif de cette région, en particulier, et de la wilaya en général, nous avons pris attache avec Zoubir Boulahbel, directeur de la l'hydraulique de la wilaya, qui dira en substance : « L'alimentation en eau potable de la population est l'autre cheval de bataille des pouvoirs publics ; en attendant le transfert d'un volume de 7 millions de m3/an du barrage Tichyhaff (Bejaïa) vers les populations de Beni Ouartilane, Beni Chebana, Aïn Lagradj, Guenzet, Harbil et Aït Tizi, soit à la fin 2012, des mesures transitoires ont été prises ; ainsi, Beni Ouartilane et 13 villages bénéficieront d'un supplément de 20l/s, provenant de deux puits de Oued Bousselam.La population de Beni Djemati, bénéficiera, avant la fin de l'année en cours, d'un nouvel apport de 40l/s. » L'approvisionnement de Bouandas sera renforcé, devait-il ajouter, par deux forages dont les avis d'appels d'offres ont été, à l'instar des forages de Moaklane, lancés. Selon notre interlocuteur, un nouveau forage d'une capacité de production de 10l/s rentrera prochainement en exploitation à Harbil.


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