Algérie

Malgré les dernières mesures du gouvernement


La grève de la Fonction publique suivie à Alger La grève de trois jours dans la Fonction publique à laquelle a appelé la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique (CASFP) a débuté hier. Selon ses «promoteurs», elle a été un franc succès dans la capitale du pays où plusieurs administrations ont été paralysées. C’est ainsi que plusieurs CHU et hôpitaux ont débrayé à l’image du CHU Mustapha Bacha d’Alger et l’hôpital Parnet de Hussein Dey où les urgences ont, cependant, activé. Sur place, les déclarations des personnels grévistes se rejoignent globalement pour indiquer que la principale raison est à chercher dans le retard mis dans l’application des nouvelles augmentations décidées par l’Exécutif. Il semble, ainsi, que les dernières assurances du Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, n’ont pas eu l’effet escompté. A une question sur les syndicats de la santé poursuivis en justice par le ministère de tutelle, Meziane Meriane du CNAPEST, lors d’un point de presse, répondra que «l’affaire a été jugée en l’absence des représentants du syndicat et de leurs avocats» et que «la décision de justice ne leur a pas été notifiée». Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avait, auparavant, indiqué dans un communiqué que, «statuant en référé, la chambre administrative de la Cour d’Alger a déclaré illégal l’appel à la grève lancé par quatre syndicats»: le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), le Syndicat national des maîtres assistants en sciences médicales (SNMASM) et le Syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY). La grève s’est aussi étendue aux universités où le mot d’ordre a été suivi, du moins à Alger. A Bab Ezzouar, les fonctionnaires ont débrayé massivement. Idem dans le secteur de l’Education où les travailleurs ont adhéré au mouvement. C’est ce que déclarera Meziane Meriane. On apprend aussi que, la plupart des établissements scolaires, qui sont, pourtant, en période de compositions, ont renvoyé leurs élèves. Quelques lycées dont les travailleurs adhèrent au CLA, qui n’est pas partie prenante de l’appel, ont travaillé. A la Grande Poste d’Alger, l’épicentre de l’activité dans la capitale, les guichets sont restés fermés pour les retraits à vue, les fonctionnaires expliquant gentiment aux usagers qu’ils sont en grève. Mais la mobilisation aura été moindre au niveau des administrations locales notamment les personnels de la wilaya et des daïras. Cette grève est «la conséquence de l’érosion du pouvoir d’achat» des fonctionnaires ainsi que de l’inflation «galopante» laquelle rend «insignifiantes» les augmentations des salaires décidées par les pouvoirs publics, a déclaré lors d’un point de presse, le chargé de communication de l’Union nationale du personnel de l’Education et de la Formation (UNPEF), Amraoui Messaoud, membre de la coordination. Pour lui, l’augmentation des salaires des enseignants est minime. «Beaucoup seront choqués quand ils percevront ces augmentations qui se situent dans une fourchette de 800 à 1.200 dinars», a-t-il averti. La nouvelle grille des salaires, proposée par le gouvernement, mais qui tarde à être appliquée, malgré les assurances répétées de l’Exécutif quant à son effet rétroactif, est, selon M. Mériane, «rejetée désormais par les membres de l’Intersyndicale». Il explique ce rejet par le fait qu’elle ne répond pas aux attentes des fonctionnaires. «Le régime indemnitaire est ignoré. Comment parler d’une grille des salaires si le régime indemnitaire a disparu?», se demande-t-il. S. Illoul & H. Senouci
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