Bien que les prix des divers produits frôlent l'insolence, la consommation ne semble pas ralentir en ce début de ramadan. Il est vrai que la tentation est grande pour le jeûneur, mais il reste encore 28 jours et les budgets ne tarderont sûrement pas à s'en ressentir.
Ici au marché Clauzel, il semble qu'aucun commerçant ne chôme, ni ceux des fruits et légumes ni ceux des viandes. Certains matinaux ont déjà fait leurs courses et prennent le chemin du retour chez eux. D'autres se pointent à peine pour voir la tendance des prix toujours à la hausse. Beaucoup se sont d'ailleurs contentés d'acheter un ou deux produits. Histoire de ne pas sortir les mains vides. Il est vrai que les tentations ne manquent pas, les produits les plus alléchants sont exposés à profusion : diouls, ktaïf, toutes sortes de galettes, pain amélioré, pain rond et autres gâteaux, sans compter les différents fruits qui interpellent les passants.
Et rares sont les jeûneurs qui résistent ! Mêmes images au grand marché couvert de Birkhadem.
Il est 14 heures, et c'est la grande bousculade. Très difficile de se frayer un chemin ! Bien que les prix des produits de large consommation aient commencé à flamber il y a quatre ou cinq jours, il n'en demeure pas moins que la fièvre acheteuse se soit emparée des jeûneurs.
Ce constat nous l'avons fait sur place et il nous a été confirmé par nombre de personnes. Le centre commercial et d'affaires nouvellement inauguré, Ardis d'El-Mohammadia, a connu également une affluence particulière ces derniers jours. Certes les gens sont curieux de découvrir tout ce qui est nouveau, mais ce n'est pas par hasard qu'ils ont choisi cet endroit. Il paraît, selon certains témoignages, que la viande blanche y a été vendue moins chère que dans d'autres marchés de la capitale. Même ambiance au niveau du grand supermarché Galaxy de Aïn Nadja où il y avait foule jeudi soir.
A Blida, la grande surface Family shop n'a pas échappé à la règle et a grouillé de monde jeudi et vendredi derniers. «Je vous assure qu'un client a payé jeudi soir une facture de huit millions», atteste une caissière de ce magasin. Avant d'ajouter : «Le dernier des clients a rempli au moins deux chariots.» Que ce soit à Alger ou à Blida ou encore à Tipaza, les habitudes de consommation se ressemblent.
Certaines familles, les plus nanties ou de classe plus modeste, se sont approvisionnées quelques jours avant le ramadan. D'autres, en revanche, préfèrent faire le marché chaque jour.
Le citron à 400 DA le kilo !
Outre la hausse subite de certains produits de large consommation, tels que la viande qui passe à 1 300 DA le kilo et la viande blanche à 370 le kilo et plus, le citron a vu, lui aussi, son prix monter en flèche. Ce produit est exposé dans certains marchés de la capitale à 400 DA le kilo. Lors de notre virée au marché Clauzel, le prix du citron, tant prisé durant ce mois de ramadan, a été affiché entre 250 et 300 DA. Au marché de Bab El-Oued le prix a atteint les 320 DA. A Birkhadem 200 DA. A Meissonier 400 DA ! «Nous ne sommes encore qu'au début du ramadan, alors à quoi devons-nous nous attendre pour la suite '», se sont interrogées nombre de personnes dans ce marché. Certains estiment que c'est aux consommateurs de se mobiliser une fois pour toutes pour changer le cours des produits.
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Posté Le : 22/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S L
Source : www.infosoir.com