Algérie

Malgré la crise, le chômage et les renvois, des jeunes Africains s'embarquent toujours pour l'Italie



Malgré la crise, le chômage et les renvois, des jeunes Africains s'embarquent toujours pour l'Italie
La crise économique et son lot de chômage qui frappe l'Italie et l'Europe, la rétention et les rapatriements de clandestins ne découragent toujours pas les jeunes africains à s'embarquer des côtes maghrébines à destination des côtes italiennes, au péril de leur vie.
Il ne se passe pas de mois sans que l'on enregistre de nouvelles arrivées de clandestins notamment, sur l'île sicilienne de Lampedusa, plus proche des côtes libyennes et tunisiennes de l'Italie, à bord d'embarcations de fortune surchargées, dont beaucoup, se trouvant à la dérive, étaient secourues par les gardes côtes italiennes.
En 2011, 56.000 clandestins sont arrivés sur les côtes italiennes par voie maritime, en provenance surtout, d'Afrique du Nord.
Au cours de la même année, les ONG pro-immigrés ont évalué à près de 1.500 les migrants morts en Méditerranée en pleine guerre civile en Libye alors que cette mer était sous la surveillance maritime et aérienne de lÆOTAN. Durant les six premiers mois de 2012, 7.200 migrants sont arrivés en Italie, selon les chiffres officiels, pour qui 170 clandestins ont péri en mer à leur tour.
Mercredi, en pleine nuit, plus de 220 migrants sub-sahariens, dont des femmes et des enfants, ont été sauvés au large des côtes de la Libye par les garde-côtes italiennes. Ils étaient à bord de deux bateaux qui se dirigeaient vers l 'Italie.
L'un des deux navires avait été signalé en difficulté par un prêtre érythréen en charge d'une agence qui s'occupe de migrants qui avait reçu un appel de secours des passagers, selon les autorités maritimes italiennes.
Les immigrés clandestins ont été interceptés et secourus par deux patrouilleurs des garde-côtes qui les ont transférés à Lampedusa. Les autorités ont été contraintes d'évacuer quelque 200 clandestins arrivés sur l'île sicilienne un mois auparavant, vers d'autres centres de rétention, pour installer les nouveaux venus, procéder à leur identification, en attendant certainement leur rapatriement.
Qu'ils soient candidats à l'immigration économique, ou à l'asile politique, les clandestins qui ont la chance de parvenir sur les côtes italiennes, aidés souvent par des passeurs grassement payés (on parle de 1000 euros par passagers transporté) n'ignorent pas au départ, qu'ils ne trouveront pas l'Eldorado en Europe.
Les clandestins candidats à l'immigration économique sont systématiquement renvoyés dans leur pays conformément à des accords dans ce sens signés entre l'Italie et des pays de la rive sud de la Méditerranée, notamment la Tunisie et la Libye.
Ceux qui parviennent après monts et vaux bureaucratiques à bénéficier de l'asile politique, il leur est délivré un document spécifiant leur nouveau statut, avant d'être livrés à la rue, sans aucune protection matérielle, ni permis de travail, vivotant d'expédients, au jour le jour, dormant en gros dans les gares ferroviaires.
Même pourvus d'un permis de travail, les étrangers extra-communautaires réguliers, ne trouvent pas de travail dans un pays en crise économique aiguë, qui frappe l'Italie en pleine récession depuis plus de deux ans, et où le taux de chômage dépasse les 9% de la population active avec un pic de plus de 30% chez les jeunes.


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