Algérie

Malgré l'instabilité au Mali, la menace acridienne a été contenue dans la bande sahélo-saharienne



Malgré l'instabilité au Mali, la menace acridienne a été contenue dans la bande sahélo-saharienne
Les pays de la bande sahélo-saharienne ont résisté malgré la situation au Mali à la menace acridienne durant la phase automnale qui s'étale d'octobre à décembre. Le traitement cumulé a dépassé les 170.000 ha durant cette période, ce qui a permis de maitriser les populations de criquets pèlerins au niveau du grand Sud algérien. Le centre de menace s'est déplacé à présent vers le nord Sahara. « L'Algérie a les moyens pour faire face à cette menace », soutient Khaled Moumen, DG de Institut national de protection des végétaux (INPV).
Le dispositif de surveillance et de lutte antiacridienne mis en place durant la phase automnale (octobre-décembre) a permis de traiter 1641 ha, selon un bilan présenté ce lundi par Khaled Moumen, directeur général de l'Institut national de protection des végétaux (INPV). La surface prospectée a atteint les 293 236 ha dont 238 990 ha par voie aérienne, soit 83%. Le Dispositif de veille au niveau des bases INPV et des wilayas a mobilisé 223 unités d'intervention dont 3 hélicoptères. L'Agence spatiale algérienne qui fournit des images satellite des lieux de regroupement et de reproduction du criquet a traité plus d'un million de km2 de surfaces avec une résolution de 20 mètres au-dessus du sol. Cela a permis notamment, selon le même responsable, de maitriser les essaims de criquets qui se sont établis dans la région du Grand sud algérien. « La phase la plus délicate demeure celle en cours (la phase printanière) qui s'étale de février à mai. D'où le maintien de l'alerte vigilance », précise le responsable à la 5ème réunion du comité interministériel de lutte antiacridienne organisée au ministère de l'Agriculture et du développement rural. Le nombre d'hélicoptères va être porté à 5, durant cette période qui verra « un glissement » des populations de criquets pèlerins actuellement en état « dispersé » vers le nord Sahara, notamment à Ghardaïa, Adrar, El Menéa et El Bayadh. Toutes les dotations financières et matérielles ont été mobilisées à cet effet, a-t-il ajouté, pour traiter jusqu'un million ha de surfaces.
Bonne coordination entre les pays de la région du Sahel et de l'Afrique du Nord
M. Kahaled Moumen a fait état d'une « bonne » coordination des pays concernés par le phénomène des invasions du criquet pèlerin à savoir, le Maroc, La Mauritanie, Libye, Niger, Tchad et le Mali, en matière de lutte antiacridienne. L'Algérie a même livré unilatéralement 50.000 litres de pesticides au Niger et 20.000 litres pour le Tchad. Les groupes acridiens ayant échappé aux traitements en Algérie ont migré vers les pays Sahéliens durant la période estivale où ils se sont reproduits. Malgré l'instabilité qui règne dans cette partie de la région notamment au nord Mali, cela n'a pas été d'une grande incidence sur les pays limitrophes, indique le DG de l'INPV. « La menace qui provient du nord Mali a ét&ea! cute; dépassée durant la période automnale », a-t-il précisé. Une période durant laquelle les pays concernés par la lutte antiacridienne ont mobilisé d'importants moyens. Durant cette période, le traitement cumulé a dépassé les 170.000 ha. Le Maroc 4738 ha, la Maurétanie 28334 ha, Le Tchad 2680 ha et le Niger 62975 ha en plus des 1641 ha de l'Algérie. Le responsable de l'INPV a reconnu « une amplification de la menace acridienne » pour cause de l'instabilité au Mali durant la phase automnale. Situation maitrisée à présent surtout que la phase printanière actuelle se « joue » sur le territoire algérien. « Et l'Algérie a les moyens pour faire face à cette menace », a-t-il conclu.
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