Les journalistes sahraouis affirment leur ténacité et leur entêtement à poursuivre leur mission et à dévoiler les crimes du Maroc. Face à l'embargo médiatique, imposé par l'administration marocaine, les réseaux sociaux demeurent leur seule échappatoire.Rym Nasri - Alger (Le Soir)
Intervenant lors d'une rencontre sur le rèle de l'information et des réseaux sociaux dans le soutien des peuples dans leur lutte : cas du Sahara occidental, tenue hier au Forum du quotidien Echaab à Alger, plusieurs journalistes sahraouis ont apporté leurs témoignages.
Le militant des droits de l'Homme, El Bachir Esmaïli, indique que les Sahraouis qui ont subi l'embargo médiatique, imposé par l'administration marocaine, durant de longues années, ont trouvé dans l'Internet un moyen pour porter la voix de leur cause très haut. «Ce sont les réseaux sociaux notamment Tweeter, Facebook et Youtube qui nous ont permis de nous exprimer sur la cause sahraouie et de publier des témoignages et des vidéos», dit-il.
Un moyen qui, pourtant, n'a pas été épargné, considère-t-il, par les «blocages» des réseaux internet opérés par les autorités marocaines. «L'administration marocaine s'est investie dans le piratage de sites internet et la création de pages pour publier sa version mensongère en insérant des vidéos qui n'ont rien à voir avec la question sahraouie pour ainsi, ternir l'image du Polisario et la réputation de certaines personnalités sahraouies», explique-t-il.
Pour lui, la répression sous toutes ses formes, les arrestations de journalistes, leur emprisonnement et les tortures ne font que renforcer leur «volonté» et leur «résistance» pour la libération des territoires sahraouis occupés.
De son cèté, Hayet Khaldi, correspondante d'El Ayoune de la Rasd TV, a souligné l'importance des réseaux sociaux dans la communication entre les Sahraouis. «L'administration marocaine mène une rude compagne pour couvrir ces crimes commis contre les civils sahraouis. Une compagne qui cible aussi les réseaux sociaux sur internet qui demeurent le seul moyen de communication et d'information dans les territoires occupés», dit-elle.
Son collègue de la Rasd TV, Mahmoud El Hayssan, affirme pour sa part, que l'information dans les territoires occupés est «étouffée» et les journalistes «réprimés».
«Les journalistes défient la répression marocaine. Ils dévoilent les agissements de l'administration marocaine contre tout le peuple sahraoui ; les enfants, les femmes et même contre les personnes âgées», dit-il.
Il rappelle ainsi l'exemple de la radio nationale sahraouie qui a toujours été brouillée pour que les transmissions n'arrivent pas aux auditeurs. «Ce sont les réseaux sociaux qui ont aidé à remplacer les médias et à jouer le rèle d'informer», précise-t-il.
Par ailleurs, Brahim Ghali, ambassadeur sahraoui à Alger, a incité les jeunes à maîtriser les techniques de l'information et de l'informatique afin de faire connaître la cause sahraouie et la porter. «Nous sommes déterminés à poursuivre le combat pour l'autodétermination», dit-il.
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Posté Le : 11/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N
Source : www.lesoirdalgerie.com