La Somalie est plus que jamais fragmentée à trois mois des élections présidentielle et législatives, initialement prévues pour août, mais dont la date officielle n'est pas encore fixée.Le gouvernement central de Mogadiscio n'a ni les moyens, ni la légitimité pour reprendre le contrôle de son territoire, laissant des pans entiers sous la menace du groupe islamiste Shebab, affilié à Al-Qaida. Dans ce contexte, le projet de fédéralisation de la Somalie, débuté en 2012 et censé redécouper le pays en six Etats membres, pourrait entériner le statu quo de cette géographie chaotique. Solidement implantés au Sud La majeure partie des milices des Shebab, bien qu'affaiblies par les récentes offensives des drones américains, est retranchée au sud de la Somalie, dans la région du Jubaland. Le groupe terroriste y encercle la ville portuaire de Kismayo, reprise en 2012 par les forces de l'Amisom, la mission des Nations unies sur place, et perturbe l'accès à la frontière kenyane. Au nord de cette région, l'influence des milices se heurte aux contingents éthiopiens répartis le long de la frontière autour de la ville de Dolo Bay, mais l'implantation des Shebab dans les zones rurales autour de la base militaire de Baïdoa leur assure le contrôle des routes qui mènent à Mogadiscio. Même en sous-nombre, les terroristes parviennent ainsi à perturber le ravitaillement des villes libérées, où l'armée somalienne est incapable de prendre le relais de l'Amisom et de tenir les garnisons.
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Posté Le : 25/05/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.lnr-dz.com