Algérie

MALGRE L'ACCORD DE RECAPITALISATION Poursuite des perturbations au complexe d'El Hadjar



MALGRE L'ACCORD DE RECAPITALISATION Poursuite des perturbations au complexe d'El Hadjar
L'accord approuvé dans l'après-midi de mercredi dernier par le conseil des participations de l'Etat (CPE), aux termes duquel l'Etat algérien reprend 21% des 70% détenus depuis 2001 par le partenaire étranger dans la filiale algérienne d'ArcelorMittal Annaba, intervient dans un climat tendu au sein du complexe d'El Hadjar.En effet, cette entreprise qui vit depuis une semaine de graves perturbations syndico-syndicales mettant en danger une usine battant déjà de l'aile à cause de l'arrêt, la semaine dernière, d'une pièce maîtresse du cœur de la zone chaude : le haut fourneau n°2. Les deux parties à l'origine de cette situation se trouvent être le syndicat UGTA désigné depuis deux mois et l'Union locale de Sidi Amar de la même Centrale syndicale.
Ces trois derniers jours, le SG, Daoud Kechichi et les membres dudit syndicat évincés par l'union locale de Sidi Amar, accompagnés par des travailleurs de l'usine, ont entrepris des sit-in quotidiens devant le siège de l'union de wilaya UGTA de Annaba pour protester contre cette mesure qu'ils qualifient d'arbitraire. Jeudi matin, c'est l'escalade ! Ils ont procédé à la fermeture du siège de l'union de wilaya et accusé son responsable de ne rien faire pour empêcher leur éviction.
Dans un appel aux travailleurs, le syndicat évincé qui informe qu'une assemblée générale des travailleurs a été décidée pour demain, lance de graves accusations contre le secretaire de l'union locale de Sidi Amar, l'ex-député Aïssa Menadi.
Pour eux, ce dernier s'est « longtemps sucré sur le dos des travailleurs», lors de son passage à la tête du syndicat d'ArcelorMittal. Ils lui reprochent d'avoir, dans la journée de jeudi, «dépêché des repris de justice» pour la réouverture du siège de l'union de wilaya.
Devant cette tournure des événements, et «pour ne pas envenimer davantage la situation», ils ont décidé de lever le siège de l'union de wilaya et de réintégrer l'usine.
«Du moment que l'UGTA ne nous défend plus, nous commençons sérieusement à envisager la création d'un syndicat autonome», ont même affirmé certains d'entre eux, sous le sceau de l'anonymat. Cette démonstration de force n'est pas de nature à calmer les esprits. La situation reste précaire au sein de l'usine où l'on craint de voir les deux parties passer du verbe aux mains.
Et pas seulement à l'intérieur de celle-ci, devant l'enjeu que représentent les dividendes à tirer des affaires lorsqu'on est bien placé à un «poste de représentativité» dans une entreprise qui sera dotée bientèt d'un milliard de dollars.
C'est le montant qui sera débloqué par l'Etat pour la période 2013-2017, dans le but de rénover les installations de cette usine, suite à la signature du contrat de renationalisation.
C'est un sacrifice qui requiert une certaine stabilité à l'intérieur de celle-ci. Ce qui n'est pas le cas présentement. Devant cette situation de conflit d'intérêt personnel, certains sont même arrivés à se demander si cet argent ne serait pas mieux investi ailleurs.


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