Algérie

Malgré l'accalmie des derniers jours


Malgré l'accalmie des derniers jours
Un terroriste notoire, Saber Khémiri, et trois de ses complices, dont une femme, ont été arrêtés dans la région de Jendouba au moment où il cherchaient à fuir vers l'Algérie.Le terroriste était recherché pour son implication dans des actes terroristes dont les victimes étaient des soldats et des agents de la sécurité. Cette arrestation soulage, certes, la population sans l'empêcher de parler, quotidiennement, de terrorisme. Malgré l'accalmie que connaît le pays au plan des opérations terroristes, la menace est toujours là, selon les propos des responsables qui appellent à la vigilance. Mercredi soir, on a annoncé l'arrestation de 1360 éléments terroristes et 367 individus impliqués dans le convoyage de combattants vers la Syrie. Il faut dire que le phénomène prend de l'ampleur. Depuis bientôt deux ans, ce n'est plus le couffin de la ménagère ou les préparatifs de la rentrée scolaire ou les diverses fêtes qui préoccupent le plus les Tunisiens. Les jours se suivent et se ressemblent. Il n'y a plus que le terrorisme auquel ils ne sont pas habitués qui les intéresse alors que les autorités multiplient les efforts pour trouver les moyens propres à renforcer la lutte contre le phénomène. La cellule de crise formée au niveau du Premier ministère ne chôme pas pour arrêter, à chacune de ses réunions, une nouvelle batterie de mesures allant jusqu'au recrutement plus de 3500 nouveaux agents à affecter dans l'armée et la Garde nationale. Malgré les pertes subies, ces corps poursuivent leur mission de ratissage des montagnes du l'ouest du pays aux abords de la frontière algérienne.La vigilance est, aussi, de mise au sud du pays à la lisière de la frontière avec la Libye, source de tous les dangers depuis que les frontières ont été ouvertes pour accueillir les réfugiés de toutes nationalités. Dans le même contexte, des mesures ont été prises pour geler les activités de nombreuses associations au financement douteux. Un groupe d'audit a été créé pour examiner les finances de ces associations et définir leurs liens avec le terrorisme. Dans la foulée, il a été procédé à la fermeture de mosquées hors contrôle du ministère des Affaires religieuses où le prêche est inadmissible dans un pays dont la Constitution consacre la liberté du culte. Ce département est parvenu, finalement, à en apprivoiser un grand nombre s'engageant à faire de même avec toutes les autres avant les élections prévues pour le 26 octobre. Cependant, les aveux de nombreux terroristes arrêtés sont d'une grande importance pour les services de renseignements qui sont parvenus à faire échec à de nombreuses actions programmées dans diverses régions du pays. Le danger est toujours là avec le retour, en Tunisie, de jeunes ayant servi en Syrie. Voilà ce qui explique les appels des autorités à la population à faire preuve de vigilance et de soutenir les corps armés dans leur mission de lutte contre le terrorisme. Toutefois, l'action du gouvernement déterminé à couper l'herbe sous les pieds des terroristes n'a pas été du goût de certaines personnes, des "Nahdhaouis", en particulier. En effet, le député Habib Kedhr a déclaré, ouvertement, son opposition à la fermeture des mosquées, même celles qui ne sont pas sous contrôle du ministère des Affaires religieuses alors que son collègue, membre du bloc du parti islamiste à l'ANC, Néjib Mrad est allé encore plus loin. Malgré les multiples attaques terroristes dont souffre le pays depuis plus de deux ans, il a nié l'existence de ce phénomène en Tunisie soulignant que tout ce qui se dit à ce propos est "exagéréé. De son côté, la centrale syndicale (UGTT) a ouvert le feu sur le gouvernement et sur l'ANC. Elle a appelé le gouvernement à ne plus rien attendre pour appliquer la loi toujours en vigueur depuis 2003 sur le terrorisme et exhorté l'Assemblée à hâter l'adoption de la nouvelle loi dont le projet lui avait été soumis en janvier dernier. Celle-ci ne semble pas l'entendre de cette oreille et les députés qui n'ont adopté que sept articles sur les 136 que compte le projet de loi sont partis en vacances avec la promesse d'en reprendre l'examen dès leur retour début septembre.M. K.NomAdresse email


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