Après La dernière impression, Média-Plus exhume pour ses lecteurs ce trésor et redonne vie à ces mots oubliés, fleurons de la culture algérienne.Malek Haddad, connu comme romancier et poète, fut aussi un militant de l'indépendance. Ses vers font vibrer, pour leur beauté, leur musique, leur force évocatrice et l'hommage rendu à la lutte nationale. Il faudrait les citer tous :«Chacun de mes poèmes est écrit par un autre»«Au coin de mes dix ans dans la rue des Arabes»«Tous ces rêves noyés d'un lac aux yeux fermés»?L'Algérie profonde et la ville des Ponts, l'exil, l'espoir, le sang des fellahs répandu pour leur sol, et tant d'autres thèmes chers au c?ur de chacun, qui frémissent au fil de ces pages de poèmes, mais aussi de pensée, portés par les grands symboles du pays-oiseau, vent, désert, mer, neige et montagnes - tout cela chanté avec finesse et profondeur. Mais quelle actualité aussi dans cet hommage aux géants de notre première génération littéraire, Ouary, Feraoun, Sénac, Mammeri et tant d'autres, et cette critique lucide de la colonisation et de ses méfaits.Constantinois contemporain de Kateb Yacine, Malek Haddad (1927-1978) est un des pionniers de la littérature algérienne francophone.Parallèlement à sa carrière de journaliste, il a publié quatre romans, un essai et deux recueils poétiques. Son ?uvre est traduite en 14 langues, ainsi que le roman Un rêve arrêté, de Yacine Loutari.Un rêve arrêté est l'histoire du quotidien et des pulsations d'une petite ville au lendemain de l'indépendance de l'Algérie. Une petite ville tranquille que la mort subite d'un de ses enfants les plus aimés fait sortir de sa pesante torpeur. La disparition tragique du jeune homme, étoile montante de l'équipe de football locale, ne va pas simplement secouer le village comme un cocotier.Elle va aussi, et surtout, faire sortir le frère aîné, fou de douleur, de ce que l'on appelle rationalité, logique ou bon sens. Mais l'amour viscéral porté à un petit frère parti trop tôt sans avoir accompli son rêve ne s'embarrasse pas de tout cela. Né en 1954 à Constantine, Yacine Loutari a fait une carrière de journaliste. Un rêve arrêté est son premier roman.
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Posté Le : 28/02/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R C
Source : www.elwatan.com