Algérie

Malaisie


Malaisie
Se sentant abattue et épuisée, Che Esa a consulté son guérisseur chaman qui lui a administré le traitement de choc de la «princesse» : cette tradition ancienne en Malaisie, mal vue par les autorités de ce pays musulman, renaît avec beaucoup de succès. Pour surmonter son mal, Che Esa a notamment dû se quereller avec deux hommes, essuyer des petits coups et même recevoir des gifles de son chaman, avant l'interprétation d'une chanson en malais et d'une danse devant une cinquantaine de personnes de son village.Le guérisseur avait diagnostiqué chez sa patiente un «vent» métaphysique qui a affecté sa santé spirituelle et émotionnelle, au point de la clouer au lit pendant dix jours. Mais après ce traitement baptisé le «jeu de la princesse», Che Esa se sent «revigorée». Découvert principalement dans l'Etat de Kemantan, à l'extrême nord-est de la Malaisie, aux confins de la Thaïlande ? berceau de la culture malaise ? le «jeu de la princesse» est un traitement mis en scène, qui s'inspire de traditions culturelles locales et de figures légendaires pour «élever l'esprit des patients».Cette tradition est passée un certain temps dans la clandestinité, les autorités de cet Etat, à majorité musulmane, la considérant comme un vestige païen d'un passé pré-islamique. Cependant, de nombreux Malais ? communauté majoritaire dans le pays ? considèrent le «jeu de la princesse» comme une partie de leur héritage dont le besoin se fait de plus en plus ressentir dans le monde moderne. Et ils s'emploient à le revivifier.Cette tradition se fonde sur des croyances selon lesquelles la dépression, la fatigue chronique et d'autres problèmes émotionnels ou psychologiques proviennent de troubles dans les forces métaphysiques. «Nous avons à nouveau élevé son esprit», s'est félicité le chaman Zailani Che Moh, 48 ans, après son traitement administré à Che Esa. «Elle ressemble à un commandant ou un chef de tribu,qui a le sang chaud», a-t-il dit.


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