Algérie

Malaise et tension



Suite au non-respect, par la direction des termes du procès-verbal de la réunion tenue dernièrement avec le wali d'Annaba, les travailleurs ont repris les mouvements de contestation. Ils étaient des dizaines de l'entreprise Construb Est à avoir observé, hier, un rassemblement devant le siège de leur direction sise cité du 8 mars Annaba. Il s'agit du premier mouvement, après l'intervention du chef de l'exécutif auprès de la direction, où lors de la réunion il a été convenu du versement aux travailleurs des salaires qu'ils n'ont pas perçus depuis plus de huit mois. Or, à la grande surprise des protestataires, la direction a versé un mois de salaire pour certains travailleurs, soit 20000 DA et 25000 DA pour d'autres» cela n'a pas été convenu lors de la réunion avec le wali, la direction s'est engagée à payer la totalité des salaires en retard», a fait savoir un travailleur de Construb Est. «La direction n'a pas respecté ce qui était indiqué dans le procès-verbal, qui a convenu de payer tous leurs salaires», un comportement qualifié de parodique, selon plusieurs interlocuteurs, parmi les protestataires. Ce énième mouvement de contestation dénote le malaise des centaines de travailleurs, incapables de subvenir aux besoins quotidiens de leurs familles, notamment en ces temps où, les différents produits de large consommation ont augmenté de manière vertigineuse. «Les dirigeants de l'entreprise eux, perçoivent leurs salaires chaque mois, ils ne veulent pas que leurs familles vivent dans le besoin, contrairement à nous, pauvres citoyens de seconde catégorie», a lancé, avec amertume, un travailleur, qui, nous dit-on, a un malade à (sa) charge. Pour cette fois, les travailleurs tentent, à travers cette autre action, de sensibiliser les responsables, afin qu'ils portent leurs voix aux plus hautes autorités du pays, eux seuls sont capables de trouver une solution à cet endémique problème de salaires impayés depuis plus de sept mois. Par ailleurs, les travailleurs de Construb Est, ont également exigé le départ de l'administration qui ne défend que ses intérêts personnels. Dans ce même contexte, les protestataires ont dénoncé la situation catastrophique de l'entreprise qui s'achemine droit vers le chaos, nous dit-on. Une indignation exprimée par des banderoles brandies par les contestataires qui interpellent le président de la République, Abdelmadjid Tebboune «Nous demandons l'intervention de notre président, qu'il envoie une commission d'enquête ministérielle pour enquêter sur les conditions catastrophiques de l'entreprise, qui se dirige vers le gouffre», ont lancé nos interlocuteurs. Ils ont également exigé qu'une enquête soit ouverte, dans les meilleurs délais, afin de mettre fin aux abus constatés dans l'établissement. Outre, la demande de versement des salaires, les protestataires revendiquent qu'on leur attribue des primes comme c'est le cas dans d'autres structures, telles que la prime de rendement et d'ancienneté.


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