Les travailleurs de l'Entreprise du port d'Alger (Epal) menacent d'une grève pour réclamer, principalement, une distribution «équitable» du bénéfice réalisé par leur employeur et demander l'application imminente du plan de carrière. L'administration du port d'Alger, qui devait afficher, hier, une note relative à la distribution des dividendes, n'a pas respecté son engagement, provoquant un large mécontentement des employés.Après avoir appris que le montant alloué à chaque travailleur est de 175 000 DA, les employés ont eu l'écho que ce montant a été nettement révisé à la baisse pour se situer entre 110 000 et 125 000 DA, réclamant aux gestionnaires du port de travailler dans «la transparence» et de distribuer les dividendes conformément à la réglementation régissant l'Epal. Selon certains travailleurs, l'Epal a réalisé d'importants bénéfices d'une valeur de 580 millions DA. Par ailleurs, certaines catégories comme les dockers réclament l'amélioration de leurs conditions de travail.
D'anciens dockers se souviennent encore de leurs collègues décédés à la suite d'accidents survenus sur leur lieu de travail, car ils ne bénéficiaient pas d'une sécurité adéquate. Ils regrettent, cependant, que la direction n'a pas daigné recruter un de leurs enfants en guise de reconnaissance.
Le fils chômeur d'un docker, décédé en 2006, attend depuis plusieurs mois un éventuel recrutement au niveau du port. Depuis deux ans, son défunt père aurait atteint l'âge de la retraite mais à ce jour sa pension n'a pas été reversée à sa mère. Outre les dockers qui réclament aussi le renforcement du port en équipements, des caristes réclament à l'entreprise un renfort en moyens humains afin de diminuer leur charge.
L'Epal pourrait recruter jusqu'à 400 nouveaux employés, a indiqué un cariste, déplorant que les heures supplémentaires ne sont pas payées. Plusieurs catégories d'employés du port demandent, par ailleurs, l'application du plan de carrière leur permettant de bénéficier de certaines primes, non perçues jusque-là.
De leur côté, les gardes portuaire sécurité (GPS) exigent une réintégration à la capitainerie et contestent le travail sous la coupe de la direction de la sécurité interne du port.
Les 80 GPS demandent la dissolution de cette structure qui n'a plus de raison d'être, car elle a été créée pendant la décennie noire, a expliqué un GPS. En dépit des multiples revendications, les employés exigent l'organisation de nouvelles élections pour élire le syndicat, pourtant élu il y a à peine deux mois. «Le syndicat ne se préoccupe pas des problèmes des travailleurs», a regretté un employé, favorable pour de nouvelles élections «transparentes».
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Posté Le : 14/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K S
Source : www.letempsdz.com