Algérie

Malaise au FCE



Malaise au FCE
Le quorum n'a pu être atteint hier, lors de l'assemblée générale extraordinaire du Forum des chefs d'entreprise (FCE) conviée par Réda Hamiani à prendre une décision concernant l'élection présidentielle 2014.Malgré l'appel pressant à la présence de tous les membres, via une convocation officielle du chef du FCE, sous la formulation «présence de tous indispensable», les patrons ont été nombreux à décliner l'invitation. Ils semblent apparemment ne pas approuver l'exercice plutôt inhabituel qui leur est demandé en tant qu'hommes d'affaires. La déclaration d'un positionnement politique vis-à-vis du quatrième mandat du président Bouteflika, alors que ce dernier ne s'est même pas encore déclaré, crée, comme il fallait s'y attendre, un malaise parmi les membres du FCE, dont l'absence à l'assemblée générale démontre le refus d'une sortie politique à laquelle, rien, dans les statuts de leur organisation, ne les oblige.Même si l'AG a été reconvoquée pour la semaine prochaine, il est fort à parier que les membres du FCE ne se bousculeront pas pour adhérer à une démarche que l'on veut apparemment imposer au FCE, au même titre qu'à d'autres organisations et associations, à la veille de la campagne électorale pour le scrutin d'avril prochain. L'organisation dirigée par Réda Hamiani se trouve ainsi en très mauvaise posture et risque, au cas où aucun compromis n'est trouvé entre ses membres les plus influents, une cassure dangereuse. Le PDG de NCA Rouiba avait donné le ton dans une récente sortie publique, lors du forum du journal Liberté, en remettant en cause le principe même d'une prise de position en faveur d'un des candidats en course pour la Présidentielle étant donné les risques encourus par les patrons au cas où le candidat soutenu perdrait l'élection.Slim Othmani, connu pour son ton plutôt tranchant, s'était même attaqué aux organisations patronales, estimant qu'«elles ont peur et vivent dans l'ombre du système» et qu'elles sont «divisées et incapables de parler d'une seule voix concernant les grands dossiers économiques». La façon de penser du PDG de NCA Rouiba et président du club de réflexion autour de l'entreprise CARE est apparemment partagée par certains patrons, qui refusent de se laisser entraîner dans un exercice périlleux consistant à appeler Bouteflika à briguer un quatrième mandat, alors que nombre de questions concernant de près les entreprises restent en suspens.




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