Algérie

Malaise au Centre de recherche nucléaire d'Alger



Malaise au Centre de recherche nucléaire d'Alger
Il s'agit de rehausser l'ensemble du personnel de soutien, de deux classes qui seront comprises dans le rappel.Les protestataires estiment que le nouveau statut du Commissariat à l'énergie atomique les a lésés en effaçant les acquis et les qualifications professionnelles, à travers un reclassement qui ne tient pas compte de la valorisation de leur carrière, ils considèrent que c'est une rétrogradation. Eux, ce sont les techniciens supérieurs et les ingénieurs qui composent le personnel de soutien du Centre de recherche nucléaire d'Alger. Selon Boudena Bouzid, secrétaire général de la section syndicale du Centre de recherche nucléaire d'Alger, il s'agit d'une injustice flagrante, «c'est ce qui nous a poussés à la grève, depuis 1996 on attend le nouveau statut, et maintenant qu'il est finalement promulgué, il n'avantage que les cadres de l'administration». Notre interlocuteur explique que c'est tout à fait illogique comme reclassement. Pour lui, le personnel de soutien à la recherche est le service en charge de contrôler toutes les importations alimentaires, en effectuant des tests isotopes. Au même titre qu'il procède au suivi et au contrôle du personnel qui est directement exposé aux rayonnements radioactifs, tels que les radiologues, en les dotant de dosimètres qui renseignent sur le degré d'exposition. Il intervient dans le traitement de sources radioactives «il y a même des chauffeurs qui transportent des sources, pourtant ils ne bénéficient pas de prime de risque, ou alors,elle est vraiment dérisoire», nous confie notre interlocuteur.Ce que dénonce le personnel de soutien, c'est la non-reconnaissance de l'aspect spécifique de leur tâche, et des risques qu'elle implique. A cela s'ajouterait le fait que le nouveau statut ne prend aucunement en considération la valorisation de leur carrière. Promulgué en 2014, avec un effet rétroactif à partir de 2011, ce statut du Comena, n'est pas équitable pour eux, dans le sens où il confond entre acquis professionnel et augmentation salariale. Il s'agit d'une mauvaise interprétation des articles de ce nouveau statut, qui sont pourtant clairs, notamment le reclassement qui aurait dû leur permettre de gravir quelques échelons et de bénéficier d'une reconstitution de carrière. Au contraire, ils ont assisté, impuissants à une amélioration considérable des conditions socioprofessionnelles des cadres administratifs, d'où l'objet de leur colère. Ce statut a eu un effet opposé à leurs attentes, et ce depuis longtemps. Dans leurs revendications, vient en premier, une reclassification à la hausse, autrement dit, il s'agit de rehausser l'ensemble du personnel de soutien de deux classes qui seront comprises dans le rappel et une valorisation de la carrière. Pour le secrétaire général de la section syndicale, ce nouveau statut appelle à la démobilisation de ce corps et démotive énormément les travailleurs. Il indique que plusieurs tentatives de discussion avec le commissaire n'ont abouti à rien et qu'en dépit des lettres adressées à la tutelle, il prévoit que dans le cas où la situation perdure, de poursuivre la grève et de porter leur protestation plus haut et ce jusqu'à satisfaction de leurs revendications.




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