Algérie

Malaise à la faculté des langues étrangères de Bouzaréah



Malaise à la faculté des langues étrangères de l'Université d'Alger II (Bouzaréah) : plus de trois semaines après avoir adressé un courrier au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi qu'au recteur, dans lequel sont consignées des doléances portant notamment sur la gestion pédagogique, scientifique et administrative au sein des départements concernés, un collectif d'enseignants (professeurs et docteurs) de cette faculté, auteur de la missive, n'a toujours pas reçu de réponse."Nous avons déposé ce courrier en bonne et due forme au rectorat, mais il est resté lettre morte. Le ministère nous a promis un rendez-vous dans un délai de trois jours. Jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucune nouvelle ! Alors que nous souhaitons seulement un entretien avec notre tutelle pour lui expliquer les dépassements que nous subissons", déplore l'un des signataires, enseignant de langue française, doctorant, contacté par Liberté. "Notre objectif est de rationaliser la gestion des langues étrangères", affirme-t-il.
Selon lui, le problème se pose sur tout le territoire national. "Tous les départements de langues sont en souffrance." Dans le document adressé à sa tutelle et au recteur daté du 3 octobre dernier, ce collectif évoque des préoccupations inhérentes à trois volets : pédagogique, gestion administrative et mesures sanitaires.
Concernant l'aspect pédagogique, les signataires s'insurgent contre les "prises de décision" de l'administration du département qui dépassent les "prérogatives des instances pédagogiques", notamment "la réduction des volumes horaires semestriels ou annuels des unités d'enseignement".
Il est indiqué à ce propos, que les horaires d'enseignement de 3h et de 4h30 ont été réduits à 1h30 au département de français. Et les modules de 1h30 à 1h et ceux de 3h à 2h aux départements d'espagnol, d'allemand et d'italien, "la même réduction a été opérée au département d'anglais".
Une démarche qui "pénalise l'étudiant qui, sans le savoir, est victime de réduction du temps de formation qui implique forcément la réduction du contenu de sa formation", est-il mentionné.
Selon ce collectif, il est impératif de "trancher" la question des enseignements de doctorat et de master 2 car l'administration les "verse sur le compte des heures complémentaires". "Ni déontologiquement ni sur le plan réglementaire, cette décision n'est justifiée", note le document.
À cet effet, les enseignants "demandent" au décanat d'"intégrer" ces enseignements en doctorat dans les emplois du temps, et ce, "avant d'en accuser réception en guise de contractualisation et conformément à la réglementation".
Enfin, le dernier point mis en relief dans le volet pédagogique, concerne "certains enseignants qui se voient retirer des enseignements qu'ils ont initiés et assurés auparavant". "Nous demandons le règlement des recours introduits par les enseignants délestés de leurs enseignements. Que la concertation et les critères pédagogiques priment à cet effet."
Au sujet des deux volets portant sur la "gestion administrative" et "les mesures sanitaires", ces enseignants réclament que "l'administration soit composée de responsables présents, maîtrisant et respectant parfaitement les textes réglementaires pour préserver nos droits et obligations (...) pour nous permettre de travailler dans la sérénité". Et que l'administration "déploie tous les moyens nécessaires à la prévention". "Ce n'est que le reflet de notre réalité ! Il y a un grand malaise au niveau de l'administration, car nul n'est à sa place, et c'est une gangrène nationale", déplore notre source.

Hana MENASRIA


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