Malaise à la cité de la route de Sidi Okba Biskra : les autres articles

Une trentaine d'habitants de la cité des 1187 Logements individuels, sise à la sortie Est de la commune de Biskra entre la route de Sidi Okba et le stade d'El Alia, se sont rassemblés, lundi matin, devant le siège de la wilaya. Ils voulaient expliquer au wali la situation déplorable dans laquelle ils se retrouvent à chaque fois que survient une averse, transformant leur quartier en bourbier, empêchant tout déplacement pendant des jours.
Ces pères de famille, universitaires, fonctionnaires, commerçants et retraités, sont dans le désarroi. C'est qu'ils attendent depuis des années que leur cité, dont les premières maisons ont été construites en 1994, bénéficie d'un plan d'aménagement urbain à la hauteur de leurs espérances. Les pluies torrentielles qui se sont déversées dernièrement sur la région ont ravivé leur malaise. Les dizaines de réclamations qu'ils ont adressées sont restées lettre morte. «Nos cris de détresse ne semblent pas porter », déclarent-ils. Cette cité «vitrine peu reluisante de la ville de Biskra dans la mesure où elle en est la porte d'entrée pour tout visiteur arrivant de la ville de Sidi Okba», selon la remarque d'un enseignant de l'université Mohamed Khider, offre le visage d'un quartier abandonné. Les rues sont impraticables, pleines de mares d'eau au-dessus desquelles virevoltent des nuées d'insectes. Dès la tombée de la nuit, les chiens errants y règnent en maîtres.
Alors que l'université toute proche brille de mille feux, cette cité, qui lui est mitoyenne, se transforme en un lieu lugubre. Pourtant, des dizaines de familles y vivent. «Des quartiers érigés illicitement et des zones où sont implantées des bidonvilles sont mieux lotis que nous en termes d'aménagement urbain», se plaint Mohamed Gherara, président du comité de ce quartier. Notre interlocuteur n'est pas tendre avec les autorités locales qu'il accuse de légèreté et d'inconséquences dans la répartition des projets à travers la commune de Biskra. Le raccordement au gaz naturel et l'aménagement de la voirie, d'aires de jeu pour les enfants et d'espaces verts, ainsi que la construction d'un CEM qui éviterait aux potaches les déplacements vers les établissements scolaires d'El Alia, représentent à ses yeux une priorité pour cette cité.