Algérie

Malaise à l'EPSP de Sétif



Une situation conflictuelle qui doit être dénouée le plus tôt possible afin de permettre aux praticiens d'exercer dans de bonnes conditions et, du coup, assurer une meilleure prise en charge des patients.Cela fait plusieurs semaines que l'établissement public de santé de proximité du chef-lieu de la wilaya de Sétif couve un véritable malaise. Des médecins chefs, des généralistes et des chirurgiens-dentistes dudit établissement se sont révoltés hier en organisant un sit-in, afin d'alerter l'administration quant aux problèmes rencontrés lors de l'exercice de leur profession.
Dans les derniers communiqués de la section syndicale dont des copies nous ont été remises, le sit-in organisé hier au siège de l'établissement a mis en lumière les souffrances de médecins confrontés à de nouveaux modes de management qualifiés par les protestataires de déshumanisants.
"Nous travaillons dans des conditions qui laissent à désirer. Dans nos bureaux et dans les salles d'attente, il n'y a pas de climatiseurs ni de matériel. Certaines structures sont inadéquates. Pis encore, des salles de soins sont qualifiées de polycliniques alors qu'il n'y a même pas de salles d'attente pour garantir la dignité des patients. Dans certaines structures relevant de l'EPSP du chef-lieu de la wilaya, les patients, dont des femmes et des enfants, attendent leur tour dehors sur le trottoir", nous dira la représentante des praticiens, le Dr Bellouche.
Les médecins indiquent que leurs collègues chargés d'assurer les gardes à Ras El-Ma et à Bir Labiod ont été privés, sans préavis, de la prime de garde depuis le début du mois de janvier de l'année écoulée.
"Nous avons toujours perçu la prime de garde à la polyclinique Ras El-Ma et à la salle de soins Bir Labiod depuis son ouverture en 2015. Le directeur de l'établissement nous a indiqué que les deux structures ne sont pas agréées comme points de garde par la tutelle, ce qui n'est pas logique, car les médecins y assurant des gardes ne sont pas payés", nous dira un médecin protestataire qui a souligné que si les deux points ne sont pas retenus pour la garde, pourquoi insérer les noms des médecins de garde sans pour autant les payer '
Sur un autre volet, en attendant le retour de la coordinatrice titulaire du poste, la désignation d'un coordinateur des chirurgiens-dentistes, un poste resté vacant pendant plus de neuf mois, tarde et taraude l'esprit des praticiens qui voient que ce retard a beaucoup affecté la bonne marche des services. Ils ont aussi affiché leur refus de tout changement d'horaires de travail par le manque d'effectif.
Il est à noter que les protestataires ont, dans un communiqué adressé à la tutelle, brandi le recours à une grève de trois jours prochainement. "Nous avons gelé notre grève à cause des échéances électorales et des examens de fin d'année scolaire pour lesquels nous sommes réquisitionnés, ainsi que pour assurer le bon déroulement de l'opération de vaccination.
Nous sommes très conscients, cependant, nous sommes énormément lésés et nous appelons les responsables à mettre fin à ces conflits qui sont le résultat d'une gestion hasardeuse et obsolète", a tenu à souligner la représentante des protestataires. Pour entendre un autre son de cloche, nous avons essayé de contacter le directeur de l'établissement.
En vain. Cependant, nous avons pu nous procurer une copie d'une annonce rédigée le 14 juin, et dans laquelle, le directeur de l'établissement indique qu'en ce qui concerne les points de garde, le problème sera soumis au conseil d'administration, et qu'en cas d'approbation des propositions, ces dernières seront levées par la tutelle.
Pour le point inhérent à la désignation d'un coordinateur des dentistes, la direction s'est engagée à en désigner un dans le mois en cours. Pour les congés annuels, la direction a indiqué que le droit au congé reste un droit garanti sans donner plus de détails en ce qui concerne les congés non accordés selon les protestataires.
Une situation conflictuelle qui doit être dénouée le plus tôt possible, afin de permettre aux praticiens d'exercer dans de bonnes conditions et, du coup, assurer une meilleure prise en charge des patients.

FAOUZI SENOUSSAOUI


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