Algérie

Maladies sexuellement transmissibles



Maladies sexuellement transmissibles
Selon le Pr Lacheheb, l'Algérie ne compte pas moins de 8 250 cas de sida, cumulés depuis 1985. Chaque année, on enregistre 600 à 700 nouveaux cas.L'auditorium de la faculté de médecine de Sétif a abrité, jeudi, la 7e Journée internationale d'infectiologie organisée par le service des maladies infectieuses du CHU de Sétif et dédiée au Pr Abdelmajid Bouguermouh, de la faculté de médecine d'Alger. La rencontre a été marquée par la présence du Pr Bah Keita représentant de l'OMS en Algérie. "Cette édition a été consacrée aux infections sexuellement transmissibles (IST) qui constituent un véritable problème de santé publique mondiale. Tous les pays sont touchés avec des incidences différentes", nous a déclaré le président du comité d'organisation, Pr Abdelmadjid Lacheheb. Et de renchérir : "En Algérie, nous n'avons pas assez de moyens de diagnostic. L'absence de systèmes de surveillance et d'outils pour répertorier les malades afin d'intervenir efficacement, voire à temps, est un grand obstacle. Il est grand temps pour se pencher sur ce volet pour éviter les IST, car on dénombre plus de 30 infections provoquées par des bactéries, des virus et des parasites." De son côté, Kamel Chekat, membre de l'Association des oulémas musulmans algériens a, lors de son intervention, appelé à plus de mobilisation pour briser le mur de silence. "Tout le monde doit intervenir pour éviter les infections sexuellement transmissibles, il faut en parler. C'est le rôle des religieux, psychologues, parents, école...", dira-t-il. Les objectifs tracés par le comité scientifique sont de faire un état des lieux, actualiser les connaissances des praticiens et sortir avec des recommandations adaptées au contexte algérien. Selon le Pr Lacheheb, l'Algérie compte pas moins de 8 250 cas de sida, cumulés depuis 1985. Chaque année on enregistre 600 à 700 nouveaux cas. Par ailleurs, une autre maladie à savoir le HPV, avec une prévalence de 21,5% fait des ravages. Responsable du cancer du col chez la femme, cette pathologie vient en deuxième position après le cancer du sein et inquiète les médecins, notamment les spécialistes. Lors de son allocution d'ouverture, le Pr Lacheheb a tiré la sonnette d'alarme. "En Algérie, on ne dispose que de peu de données. Les malades consultent rarement et préfèrent l'automédication. De plus, la déclaration obligatoire est rarement faite. Cependant quand on voit la transformation de la société et la jeunesse de la population on craint qu'il s'agisse d'une épidémie silencieuse qui risque d'éclater un jour", a-t-il dit.F SNomAdresse email




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