Même si la maladie de Crohn est rare en Algérie, la prise en charge des citoyens atteints de cette pathologie devient vraiment difficile en raison, notamment, de l'absence de médicaments et d'autres moyens pour soulager les patients qui ne savent plus à quel saint se vouer.Ils sont d'ailleurs toujours dans le désarroi. Il s'agit ainsi d'une maladie qui consiste en une inflammation persistante qui peut toucher toutes les parois du tube digestif, de l'?sophage à l'anus. Les rares témoignages des personnes concernées reflètent amplement la galère des patients. «J'ai été soumis, faute de traitement, à des régimes alimentaires qui n'ont malheureusement rien donné.
Au contraire, ma situation s'est nettement détériorée», nous a précisé un patient. «J'ai appris qu'il existe une association qui ?uvre pour l'aide des personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques des intestins (MICI) à l'Ouest du pays, mais mes multiples tentatives de contacter les membres de cette structure se sont avérées vaines.
Selon des personnes que j'ai eu à contacter dans cette région, l'association en question n'arrive pas à accompagner les malades atteints de la maladie de Crohn en raison d'importants moyens financiers que nécessite cette pathologie et l'absence aussi de médicaments pour alléger les souffrances des malades qui risquent d'avoir de graves complications.
Cette maladie est très rare en Algérie», nous a expliqué un autre. Nous avons pu joindre le trésorier de l'association El Chiffa d'Oran qui nous a également affirmé que la prise en charge de cette maladie est vraiment difficile. «En Algérie, nous n'avons que deux médicaments, à savoir le Rowasa et le Pentasa, dont le prix revient excessivement cher.
Ces médicaments coûtent environs 5000 DA la boîte dont l'usage ne dépasse pas 20 jours. Une coloscopie dans clinique privée revient au malade à 34 000 DA, alors que dans le secteur public elle est pratiquée sans anesthésie générale. Le traitement est également administré à vie», nous a fait savoir cet animateur associatif.
Par ailleurs, selon un médecin, «le plus souvent, la maladie de Crohn atteint le côlon et la partie terminale de l'intestin grêle», nous a-t-il expliqué. Et sa prise en charge n'est pas vraiment une sinécure tant le diagnostic prend généralement des mois, voire des années pour être élucidé, nous a-t-il ajouté. «C'est une maladie qui revient très cher, surtout avec les nouveaux traitements comme la biothérapie», nous a affirmé le même praticien.
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Posté Le : 22/12/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hafid Azzouzi
Source : www.elwatan.com