Malades en souffrance mentale

Perturbations dans le suivi du traitement ambulatoire L’une des premières observations faites, en matière de santé mentale, par le directeur de la santé et de la population de la wilaya d’Oran, est qu’il existe de sérieuses perturbations dans le traitement ambulatoire pour les malades en souffrance mentale. Des perturbations dues essentiellement, souligne t-il, aux dysfonctionnements des services de la psychiatrie. Des services qui sont arrivés à saturation comme par exemple celui de l’EHS Sidi Chami compte tenu du poids du nombre de malades qui viennent des wilayas voisines et d’ailleurs et dont le traitement à domicile, demeure la seule logique possible, compte tenu du manque parfois de psychotropes. Le bilan annuel des consultations avancé par le premier responsable du secteur fait état de 32.594 cas recensés dont 5.406 cas d’urgence, de 1.640 hospitalisations au niveau du seul service ouest, de 218 cas mis en observation d’office, de 6.488 placements administratifs et de 1.809 cas admis en placement judiciaire, et enfin de plusieurs cas de transfert du centre de désinfection de l’EHS Sidi Chami vers le CHU d’Oran. L’autre remarque faite par ce responsable est que le nombre de malades convergeant vers Oran ne cesse de croître, quand on sait qu’il y a des malades qui viennent de Tiaret, de Sidi bel-Abbès, de Mostaganem et d’ailleurs. D’où la tension sur les psychotropes. Selon le comité de wilaya du médicament qui gère les produits, le ballot d’urgence assure une couverture de trois mois seulement.   Safi Z.