Algérie

Makri rumine ses échecs



Le président du MSP, Abderrazak Makri, a tenté de justifier la débâcle électorale de sa formation, lors de sa conférence de presse organisée à la clôture de la session ordinaire de son conseil consultatif. Il a soutenu que «la chkara a dominé les élections locales et celles des sénatoriales». À tire de rappel, ce parti islamiste a essuyé un camouflet lors des élections locales et le renouvellement de la moitié de la composante du Conseil de la nation. Le chef du MSP a soutenu que «le contournement des revendications du Hirak a commencé avec le processus électoral et à l'occasion de l'adoption de la Constitution».Il a martelé dans ce sens que «le paysage politique d'antan a été réédité lors des dernières échéances électorales, notamment lors des élections locales et sénatoriales». Pas seulement. Selon lui, «de nouveaux réseaux de corruption et de clientélisme se sont constitués en utilisant les moyens de l'Etat...». Il a accusé, en outre, l'administration locale d'avoir facilité la collecte des signatures aux partis proches du pouvoir en leur ouvrant leurs registres de l'état civil pour remplir à leur aise leur formulaires lors des élections locales au détriment de son parti. Cela lui fera dire que «la fraude ou le contrôle de l'opération électorale a commencé, cette fois-ci, très tôt, dès l'opération de collecte de signatures».
À ce propos, il a dénoncé «l'exclusion» de la course électorale des candidats du mouvement en raison, dit-il, «de leur forte capacité en matière de concurrence électorale, la mobilisation des électeurs et leurs crédibilité». Il a affirmé que «les narcotrafiquants avaient la haute main sur les élections des P/APW' ainsi que sur les sénatoriales». Il s'est réjoui que «la tentative de remplacer les partis politiques par les associations de la société civile n'a rien donné...». Il a dénoncé dans le même sillage le fait que «les associations proches du MSP n'ont pas été désignées au sein de l'observatoire de la société civile installé récemment».
Aux yeux de Makri «la censure et le verrouillage médiatique n'ont jamais étaient aussi forts». Il a aussi indiqué sur sa lancée qu' «il est temps d'évaluer sérieusement le bilan du chef de l' Etat, dont le mandat boucle sa troisième année». Il a poursuivi que «le chef de l'Etat n'a pas tenu sa promesse quant à la récupération des fonds détournés vers l'étranger».
Sur le plan économique, il a critiqué la démarche du gouvernement qui consiste, indique-t-il «à réduire la facture des importations pour éviter l'épuisement des réserves de change, ce qui mettra l'Algérie au bord de cessation de paiement, et ce, sans qu'il y ait de production locale». «Ce calcul d'épicier n'a aucun intérêt», a-t-il commenté, rappelant que cela crée la pénurie et la flambée des prix de produits de large consommation et encourage la contrebande.
La situation s'aggrave davantage quand «85% de produits bruts et des intrants proviennent de l' importation», dit-il..Il s'inscrit en porte- à- faux contre la suppression des transferts sociaux, car estime-t-il, «cela contribuera dangereusement à la disparition de la classe moyenne...».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)