Algérie

Makri nie agir en «sauveur» du système



Le MSP se défend de courir l'objectif inavoué de sauver le système englué qu'il est dans une crise aiguë de succession à travers sa toute dernière initiative portant report des prochaines élections présidentielles, et ce, en lui concédant un sursis.M. Kebci-Alger (Le Soir)- «Nous ne cautionnerons jamais un éventuel report du prochain scrutin présidentiel sans que celui-ci soit accompagné d'un consensus national sur des réformes politiques globales», soutenait, hier, le président du MSP.
A travers cette «précision», Abderezzak Makri tenait absolument à lever la «proximité» de sa démarche avec l'autre initiative portant convocation d'une conférence nationale lancée presque simultanément par son enfant égaré, Amar Ghoul, ceci en sus de la symphonie de la continuité reprise en ch?ur par l'ensemble des partis de l'allégeance, sans trop s'appesantir sur son contenu.
«Il n'y a aucune similitude entre notre démarche et celles portant conférence nationale ou continuité avec lesquelles elle est en opposition», ajoute notre interlocuteur pour qui la démarche du MSP «n'est qu'une version actualisée de la plateforme de Mazafran de juin 2014».
Makri, qui dément toute velléité de sauver des personnes, affirme que le mouvement qu'il préside n'a d'autre souci, en tant que mouvement influent sur la scène politique nationale, que de sauver le pays d'un naufrage tout proche.
Et le président du MSP se montre même précis dans ses prédictions annonçant «l'épuisement des réserves de change à l'horizon 2021 avec son corollaire, l'effondrement de la valeur de la monnaie nationale et l'incapacité d'importer pour le pays». «Nous avons la responsabilité d'explorer les solutions idoines pour aider notre pays à surmonter cette crise aiguë qui avance à grands pas, ce pourquoi nous ne ménageons aucun effort en prenant attache avec tout le monde, pouvoir et opposition, pour éviter au pays de potentiels dérapages et un éventuel retour aux années 90 du siècle dernier», soutient-il encore. Et si le pouvoir s'entêtait à ne s'en remettre qu'à sa propre feuille de route, en demeurant sourd à ces appels de l'opposition ' le président du MSP, qui dément aussi «toute garantie» d'une partie du pouvoir quant à l'adoption de sa démarche, est on ne peut plus clair, affirmant que «chacun devra assumer ses responsabilités, qu'il soit du pouvoir ou de l'opposition».
Cette option de report de l'élection présidentielle est rejetée dans le propre camp idéologique du MSP. Notamment par le FJD dont le président s'en est virulemment pris aux partisans.
Abdallah Djaballah, qui se dit contre toute prolongation du mandat présidentiel actuel, estime que les arguments des partisans du report, ou de leur prolongation, ne sont pas convaincants. Il en voudra comme preuve «l'absence» de dispositions dans la loi des lois, la Constitution, permettant cette démarche, de faire un pas pareil, réclamant la tenue de la prochaine élection présidentielle à son timing constitutionnel.
Le chef islamiste réitère son appel aux partis de l'opposition à exiger des «garanties de transparence et de régularité» pour la prochaine élection présidentielle, qui constituent, selon lui, la «clé de la réforme constitutionnelle».
M. K.


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