Algérie

Makri croise le fer avec Belaïz



Makri croise le fer avec Belaïz
«Le MSP est expert en campagne de proximité et de porte-à-porte.»Le président du MSP qui défie Tayeb Belaïz affirme que le département de l'Interieur ne peut pas les empêcher de faire la campagne pour le boycott. Makri qui a répliqué, hier, au ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M Belaïz, à propos de ses déclarations relatives à l'interdiction de mener campagne des partis qui ont appelé au boycott de l'élection présidentielle d'avril 2014. «On n'est pas des adeptes de la politique de l'autruche. On est très attachés à notre position de boycott consensuelle, qui émane et constitue la revendication phare de la majorité écrasante de la base militante et de toutes les instances du parti, donc on y va jusqu'au bout en assumant la responsabilité de notre position», indique, hier, Makri. Le MSP «est un mouvement souverain et suffisamment courageux pour pouvoir porter haut, expliciter et faire connaître sa position à tout le monde», souligne-t-il.Abderrezak Makri s'exprimait lors de la 11e conférence des cadres d'Alger de sa formation, tenue à l'occasion de l'anniversaire de l'assassinat de cheikh Bouslimani. La décision du ministère de l'Intérieur rendue publique par Tayeb Belaïz et son directeur général des libertés publiques et juridiques, Mohamed Talbi, «ne nous a pas étonnés outre mesure,car elle était déjà prévisible», dira-t-il. Et puis, poursuit-il «ce n'est pas une campagne de trois semaines qui formera l'opinion publique, sachant que la majorité des Algériens a souvent opté pour le boycott». La nouveauté au MSP est sa position de boycott qui est «partagée par tous les militants et la direction du parti», a-t-il appuyé. Le MSP n'a pas de difficultés particulières à transmettre ses décisions puisque, dit-il «sa position reflète la tendance générale et l'opinion dominante au sein de la société», a-t-il souligné. Avant la campagne électorale, notre parti s'attellera à exprimer, expliciter sa position et mobilisera les citoyens dans le sillage de ses actions continues. Durant la campagne, «le parti mènera un travail de proximité et du porte-à-porte, dont le MSP est réputé expert, et contre lequel, le département de l'intérieur ne pourra absolument rien faire», dixit Abderrezak Makri. «C'est nous qui choisirons et le rythme et le volume de notre action qui sera exécutée également, selon notre propre volonté, d'autant plus que le MSP est implanté à travers tout le territoire national», prévoit-il. Peu importe le cadre de notre campagne, «dans les cafétérias ou au marché, l'essentiel est qu'on est déterminés à mener notre action et le ministre de l'Intérieur ne pourra pas nous en empêcher», ajoute-t-il. La concertation se poursuivra avec le groupe des 19 partis sur la nature et le mode des actions de boycott à mener, est-il relevé.L'action du MSP s'articule autour de trois axes, dont celui relatif à «l'ambition du mouvement de se replacer comme locomotive et force dominante dans la société» avoue Makri. Aux yeux de Makri qui n'a pas manqué de jurer que cette ambition est à leur portée, «ce but est plus proche que jamais». Par trois fois, Makri, qui voit cette perspective se confirmer chaque jour un peu plus, jure par le nom de Dieu que «le MSP sera bientôt le leader qui guidera la société et l'axe principal de l'action politique dans le pays». Aujourd'hui, indique-t-il «l'intérêt général nous dicte de refuser le fait accompli des politiques menées jusqu'ici qui dissimulent la vérité aux Algériens et mettent le pays en danger». «On s'achemine vers l'aggravation de la détérioration de la situation socio-économique des Algériens, qui amplifiera dans son sillage l'âpreté de la dérive politique», a-t-il soutenu. Il est impératif «de mettre fin à l'hypothèque de l'Algérie, offerte à une poignée de main qui règne au nom du peuple sans y être déléguée et gouverne au nom du même peuple, sans aucun poste politique», a-t-il conclu en rappelant le bilan négatif sur tous les aspects des trois derniers mandats présidentiels marqués par les scandales financiers intercontinenaux. «Le scrutin présidentiel, un jeu hermétiquement fermé, n'est pas une opportunité pour la réforme et changement politique, mais plutôt un carnaval pour conforter la corruption et l'échec», commente-t-il.




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