Le président du MSP, Abderezzak Makri a mis, hier, en exergue lors du colloque sur le défunt Mahfoudh Nahnah organisé à l'Ecole supérieure d'hôtellerie à Aïn Benian à Alger «la conférence du dialogue national». Ladite conférence tenue à l'occasion du 19e anniversaire du fondateur et ancien chef du Hamas, a été organisé dans la même salle ayant abrité cette fameuse conférence organisée par les forces du changement de l'époque. Makri a souligné que «cette conférence a été une des plusieurs initiatives initiées ou auxquelles avait pris part son parti pour réaliser le consensus et le resserrement des rangs(lam echaml) entre les Algériens». Il a qualifié cette conférence de «meilleure et mûre solution pour concrétiser les objectifs du Hirak». Cependant, indique-t-il, «elle a été stoppée net par «une polarisation idéologique» et «des tentatives individuelles de surfer sur la vague du Mouvement populaire dans le but d'accéder ou d'arriver au pouvoir».Pour lui, la conférence de Aïn Benian représentait «une feuille de route adéquate pour rassembler les Algériens n'était-ce l'égoïsme des forces politiques et intellectuelles dans l'opposition et des forces officielles au sein de l'Etat». «Sans cet égoïsme, on aurait réussi une transition démocratique complète et ça aurait pu être notre chemin vers une renaissance complète, soixante ans après l'indépendance», a-t-il appuyé. L'initiative de «la main tendue du président Tebboune», aurait pu être réalisée dans le sillage de la conférence et du dialogue de Aïn Benian, qui reposait sur des fondements politiques soutenus par un rapport de forces en faveur du changement politique, économique, social et culturel, une condition sine qua non pour réaliser le consensus national et la renaissance civilisationnelle à l'instar de ce qu'il s'est passé à travers de nombreux grands pays». L'initiative de Aïn Benian, a-t-il poursuivi, «aurait pu nous éviter de recourir, aujourd'hui, dans la précipitation, à une initiative de rassemblement des Algériens par peur des retombées de la suppression des transferts sociaux qui entravent le développement économique». «La révision de la politique des subventions est non seulement une question vitale, mais il y va de la sûreté de l'Etat et de la société, en raison du recul de la rente, utilisée jadis pour l'achat de la paix sociale et faire taire des voix de changement et de réforme, sur fond de bouleversements mondiaux, ne laissant aucune place pour les pays faibles». Toutefois, dit-il, le MSP, qui a salué l'initiative de «lam echaml» lancée par le Président, «s'apprête à soutenir cette démarche quand elle montrera son sérieux et sa vision globale à même d'en faire une réelle opportunité de partenariat et de coopération dans l'intérêt général». À titre de rappel, Makri n'a pas cessé de souligner que « le président de la République a consulté les acteurs politiques, exclusivement au sujet des transferts sociaux». Pour le chef du MSP, «seul le développement économique permettant à la majorité des citoyens de satisfaire leurs besoins grâce à la sueur de leur front, sans l'assistanat ou les subventions de l' Etat, constitue une vraie solution aux différents problèmes sociaux». Par ailleurs, plusieurs acteurs politiques, responsables de syndicats et d'organisation religieuses ont pris part à cette conférence. Il s'agit entre autres, de l'ex-chef du gouvernement Ahmed Benbitour, le secrétaire général du RND, Tayeb Zitouni. Des représentants des partis comme le FLN, le PT, le mouvement El-Bina, Talaie El Hourriyet, Sawt Echaâb, le président du parti El-Fadjr El-Jadid, Tahar Benbaibeche, ainsi que Sadek Dziri de l'Unpef, Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest et
Dr Merabet du Snpsp...etc.
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Posté Le : 03/07/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed BOUFATAH
Source : www.lexpressiondz.com