Makhloufi rate le podium à Pékin

Pas de podium pour l'Algérien Taoufik Makhloufi qui avait annoncé, au début de la saison, qu'il allait décrocher son premier record mondial du 1500 m à Pékin.Il a échoué hier en finale à Pékin, terminant 4e en 3'34''76. C'est le Kenyan Asbel Kiprop qui a signé son 3e titre en 3'34''40. A l'instar des Mondiaux de Berlin (2009) et de Daegu (2011), Makhloufi n'était pas au rendez-vous. A Pékin, il avait pourtant le statut de favori pour la plus haute marche du podium.Avant les 15es Championnats du monde d'athlétisme, Makhloufi était sûr de lui, surtout qu'il restait sur d'excellentes performances. Au final, il a laissé passer une grande chance pour viser au moins une place au podium.L'erreur fatale de Makhloufi est d'avoir pris l'initiative d'imprimer une accélération trop tôt sans tenir compte de la valeur de ses adversaires. Il a appris à ses dépens que la finale d'hier ne ressemblait guère à celle des Jeux olympique de Londres.Quand le rythme s'est emballé, Makhloufi ne pouvait imposer sa loi devant les Kényans. Après l'intouchable Kiprop (champion olympique 2008), il y avait également son jeune compatriote Elijah Manangoi, 2e en 3'34''63, et le Marocain Abdalaati Iguider (3'34''67) qui ont dominé Makhloufi dans la dernière ligne droite. Un scénario inattendu.Makhloufi n'avait pas l'énergie pour lutter jusqu'au bout. Ce fut un «dernier tour de folie», pour reprendre les propos de son entraîneur, le Français Philipe Dupont.Ce dernier avait reconnu après la course : «On n'avait pas déterminé de stratégie.» Ainsi, après l'échec inattendu de Makhloufi, la délégation algérienne rentrera aujourd'hui au pays sans aucune médaille.Aït Salem et Barkaoum abandonnent au marathonLes deux représentantes algériennes Souad Aït Salem et Drici Barkaoum, engagées hier matin au marathon des Championnats du monde, ont abandonné. Aït Salem et Barkaoum, qui ont bien démarré l'épreuve, ont fini par être lâchées par leurs adversaires après 21 km de course.Le titre de championne du monde 2015 est revenu à l'Ethiopienne Mare Dibaba en 2h27'35''.