Algérie

Makhloufi ou le poids de la bureaucratie algérienne



Makhloufi ou le poids de la bureaucratie algérienne
Dans un entretien exclusif accordé à Liberté, l'athlète Taoufik Makhloufi avait tiré à boulets rouges sur l'ex-ministre des Sports, Mohamed Tahmi. C'était le début d'une polémique qui allait perturber le champion olympique des 1500 à Londres en 2012 qui a accusé en effet l'ancien premier responsable des sports en Algérie d'être à l'origine du blocage de sa bourse olympique. "Les responsables du ministère des Sports ne connaissent rien au sport de haut niveau. Quant j'ai compris les tergiversations du ministère, j'ai décidé de prendre les choses en main tout seul" a-t-il dit ajoutant une couche supplémentaire on estimant que le ministre des Sports lui a mis les bâtons dans les roues en sortant chaque fois des prétextes pour éviter de débloquer la subvention et qu'il se prépare à ses frais dans un centre spécialisé de Los Angeles aux USA. "Si la situation ne change pas, je vais tout laisser tomber et rentrer au pays" a-t-il lancé. Le lendemain de la parution de l'entretien, Mohamed Tahmi, l'ex-ministre des Sports est intervenu sur les mêmes colonnes pour apporter sa version des accusations de Makhloufi. "Par précipitation je pense, Taoufik Makhloufi est parti sans attendre que la procédure se fasse normalement. Il a argué que c'est là un manque de confiance à son égard alors qu'il s'agit juste d'un strict respect de la loi. Je pense qu'il s'est complètement trompé dans cette affaire" s'est défendu Tahmi avant de préciser qu'il ne veut pas polémiquer avec un athlète qui a fait la fierté du pays. Alors qu'on croyait que le feuilleton Makhloufi était clos et qu'il pourra maintenant se consacrer sur ses préparatifs en vue des Championnats du monde de Pékin et les Jeux olympiques de Rio, voilà que son entraîneur Philippe Dupont intervient pour déclarer dans une interview accordé à notre journal que si Makhloufi s'était mieux préparé et avait reçu le soutien moral surtout de la part des décideurs du sport en Algérie qui ont plutôt mis les bâtons dans les roues selon l'athlète, il aurait pu faire mieux que cette 4e placeen finale de la course des 1500m : "Je discute avec lui et souvent je le sens un peu blessé par ce manque de considération" a-t-il dit entre autres.




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