«Makhloufi ne doit pas cacher la misère du sport algérien» Des cadres du secteur avertissent

Des cadres du sport sont montés au créneau pour avertir que la prestation plus qu'honorable de Toufik Makhloufi aux Jeux olympiques de Londres ne doit pas leur servir de soutien dans la vie professionnelle comme elle ne doit pas être aussi «l'arbre qui cache la forêt». Au nombre de dix et souhaitant se constituer en association, ces techniciens veulent qu'un tel scénario cesse après des années de tromperie.
Pour eux, «Toufik Makhloufi, vient de démontrer que l'athlète algérien, mis dans les meilleures conditions, peut nous valoir des consécrations». L'entraîneur algérien a des compétences même si l'athlète a eu comme préparateur ces derniers mois un Somalien.
Il ne faut pas oublier que toute sa formation il l'a doit à des techniciens locaux. «Makhloufi a passé six mois à cravacher durement dans un pays de stars comme le Kenya. Il a su mettre à profit la saturation des athlètes kenyans qui ont passé leur temps à courir derrière les dollars des meetings internationaux.»
La presse arabe a comparé Makhloufi, l'athlète, au footballeur de la mythique équipe de football du FLN, Rachid qui, lui, est un Mekhloufi, avec «e».
Il est subitement devenu le mouton gras en ces temps de vaches maigres. Il fera probablement oublier les deux cas de dopage, les vols dans les étals ou encore les 39 athlètes partis à Londres pour faire acte de présence et en revenir avec rien dans les bagages.
Les cadres du sport nous disent avec amertume : «Certains responsables tireront profit de ce bel exploit pour encore gagner des échelons, des promotions ou encore se feront propulser dans des postes supérieurs au détriment des pauvres athlètes avides de progrès.
Makhloufi sera cité en exemple et servira à convaincre les harraga à rester chez eux. Des illusions en fait, le temps de savourer cette belle médaille qui vaudra son pesant d'or après 16 années de disette et de traversée du désert». Une belle médaille en or massif qui fera aussi oublier la préparation des Jeux olympiques de Rio de Janeiro de 2016 qui aurait dû débuter depuis longtemps.
«Beaucoup de monde chercheront sans aucun doute à se promouvoir sur le dos de Makhloufi, au moment où le sport national traverse l'une de ses plus mauvaises passes.» A. Chébaraka