Le FLN devrait quand même se poser bien des questions. Le RND avait eu certainement à se poser la même question qui peut concerner l'alliance en tant qu'ensemble mais pas en tant qu'entité, car elle ne peut pas parler d'une seule voix.
La question est la suivante : pourquoi, à partir d'une majorité confortable à toutes les assemblées élues, nationales, de wilaya et communales, le FLN n'arrive pas encore - même qu'il n'apparaît pas du tout y arriver ou qu'il y arrivera un jour - à dominer réellement la scène politique, à faire l'évènement dans le sens de l'innovation politique, à faire l'actualité. Il arrive parfois des moments dans la vie politique d'un parti où une partie de la population qui a voté ne lui rend pas vraiment service en lui donnant une majorité dont il ne sait pas trop quoi en faire, comme c'est présentement le cas. Il est vrai que cela ne concerne pas seulement le FLN en ce sens qu'aucun parti ne s'est avéré capable de jouer le rôle de moteur de la vie politique et socioéconomique, de tracteur de la société. Quel parti a pu déclencher une action politique, encadrer des émeutes, que cela soit pour en tempérer les facteurs de tension et de mécontentement ou pour les canaliser et en tirer des dividendes politiciens ' Dans ces cas particuliers, aucune vraie ébauche de solution n'est à attendre des partis alors que les institutions se font toujours prendre en défaut quand des crises surviennent, l'Etat étant pourtant doté d'un centre d'alerte pour ce qui concerne les crises. C'est l'administration qui se retrouve face aux populations dans une quasi-absence de médiation. Quel parti, y compris le FLN majoritaire, surtout celui-ci, serait, dans l'imaginaire collectif, capable de tracter le pays vers la sortie de crise ' Il aurait pu le faire depuis bien longtemps et il ne l'a pas fait ou n'a pas su ou pas pu le faire. Peut-être le FLN pourrait-il bénéficier de circonstances atténuantes dans la mesure où il a toujours affirmé n'avoir pas les cartes en main, certains de ses militants disant même que leur parti n'a jamais été au pouvoir. Mais tout de même, il y est bel et bien. Y est-il ou n'y est-il pas réellement' Il est impossible quand même qu'il n'y soit que par le sigle. Il ne s'agit pas de faire le procès d'un parti quel qu'il soit, mais bien de s'interroger à quoi peuvent bien servir les partis politiques sans avoir l'intention de démontrer qu'ils ne servent à rien. Il serait grave pour la démocratie que les partis ne servent à rien ou que la conviction populaire se renforce du sentiment qu'ils ne servent à rien. C'est à eux d'expliquer à quoi ils peuvent servir, car jamais de telles explications n'ont été données aux populations. Quelles représentations politiques sont faites des partis politiques par les populations ' Il y a quand même le constat d'une baisse de l'enthousiasme des jeunes pour les partis, ce qui se traduit par l'absence de volonté à prendre des cartes de militants, ce qui laisse la majorité des populations hors encadrement.
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Posté Le : 11/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S I
Source : www.lnr-dz.com