Algérie

Maisons inondées et routes coupées à Oran


Comme cela a été le cas, il y a une année, les habitants du quartier Ibn Sina (Petit lac) à Oran ont pris d'assaut, hier, le siège du secteur urbain dont ils dépendent, pour exprimer leur colère suite à l'envahissement de leurs maisons par les eaux de pluie.

 Le mouvement de protestation a commencé par le blocage des deux voies principales dont le 3ème périphérique à hauteur de l'entrée ouest du pont El-Bahia ainsi que celle séparant le quartier Victor Hugo et le leur, et sur laquelle est situé le siège de la représentation communale. Alertées par les responsables communaux, les forces de l'ordre sont intervenues pour dissuader les protestataires d'évacuer le siège du secteur urbain Ibn Sina et d'ouvrir la voie à la circulation. Toutefois, les objets hétéroclites déposés sur le 3ème périphérique, pour éviter que les eaux pluviales ne débordent et s'infiltrent dans les habitations, ont été à l'origine de la constitution d'une mare d'eau.

 A l'intérieur du quartier, les riverains étaient occupés soit à déboucher les regards obstrués ou à évacuer les importantes quantités d'eau qui ont investi leurs demeures.

 Questionnés sur les raisons de cette protesta, les habitants ont été unanimes à dénoncer «le laxisme des responsables locaux, dont les élus, qui ont à maintes fois affirmé que le problème de l'évacuation des eaux pluviales était pris en main avec la rénovation du réseau». Cependant, selon nos interlocuteurs, la défaillance persiste au point où la pluie est devenue, paradoxalement, une malédiction alors qu'avant elle était porteuse d'espoir. Un ancien du quartier explique que «cette situation a été engendrée par le fait que le 3ème périphérique et le pont El-Bahia ont été réalisés sans pour cela prévoir des caniveaux en cas de fortes pluies». Pour lui, avant la réalisation de ces deux ouvrages d'art, «la ville d'Oran a connu des pluies torrentielles durant plusieurs jours sans que la moindre goutte n'envahisse les maisons».

 Un autre sexagénaire abonde dans le même sens pour dire que le réseau existant, vieux de plusieurs décennies, ne peut plus suffire aux besoins d'une population dont le nombre est passé du simple au double, comme l'attestent l'extension de toutes les maisons devenues des R+1, voire plus deux niveaux.


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