Comme cela a été le cas, il y a une année, les habitants du quartier Ibn
Sina (Petit lac) à Oran ont pris d'assaut, hier, le siège du secteur urbain
dont ils dépendent, pour exprimer leur colère suite à l'envahissement de leurs
maisons par les eaux de pluie.
Le mouvement de protestation a
commencé par le blocage des deux voies principales dont le 3ème périphérique à
hauteur de l'entrée ouest du pont El-Bahia ainsi que celle séparant le quartier
Victor Hugo et le leur, et sur laquelle est situé le siège de la représentation
communale. Alertées par les responsables communaux, les forces de l'ordre sont
intervenues pour dissuader les protestataires d'évacuer le siège du secteur
urbain Ibn Sina et d'ouvrir la voie à la circulation. Toutefois, les objets
hétéroclites déposés sur le 3ème périphérique, pour éviter que les eaux
pluviales ne débordent et s'infiltrent dans les habitations, ont été à
l'origine de la constitution d'une mare d'eau.
A l'intérieur du quartier, les
riverains étaient occupés soit à déboucher les regards obstrués ou à évacuer
les importantes quantités d'eau qui ont investi leurs demeures.
Questionnés sur les raisons de
cette protesta, les habitants ont été unanimes à dénoncer «le laxisme des
responsables locaux, dont les élus, qui ont à maintes fois affirmé que le
problème de l'évacuation des eaux pluviales était pris en main avec la
rénovation du réseau». Cependant, selon nos interlocuteurs, la défaillance
persiste au point où la pluie est devenue, paradoxalement, une malédiction
alors qu'avant elle était porteuse d'espoir. Un ancien du quartier explique que
«cette situation a été engendrée par le fait que le 3ème périphérique et le
pont El-Bahia ont été réalisés sans pour cela prévoir des caniveaux en cas de
fortes pluies». Pour lui, avant la réalisation de ces deux ouvrages d'art, «la
ville d'Oran a connu des pluies torrentielles durant plusieurs jours sans que
la moindre goutte n'envahisse les maisons».
Un autre sexagénaire abonde dans
le même sens pour dire que le réseau existant, vieux de plusieurs décennies, ne
peut plus suffire aux besoins d'une population dont le nombre est passé du
simple au double, comme l'attestent l'extension de toutes les maisons devenues
des R+1, voire plus deux niveaux.
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Posté Le : 24/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com