Algérie

Maisons de haute couture étrangères



Un avenir incertain La marque française Dior, la plus connue au monde, qui a fêté ses 60 ans de carrière en grande pompe, lundi soir, au château de Versailles, n?a pas à s?inquiéter sur son avenir. Pas de souci, également, pour Chanel, où Karl Lagerfeld est aux commandes depuis 1983. Rythme de croisière aussi pour Jean-Paul Gaultier, 30 ans de carrière, et Christian Lacroix, qui fête cette année les 20 ans de sa maison. Qu?il s?agisse de redécorer le TGV ou d?imaginer des costumes d?opéra, l?Arlésien semble connaître un regain de créativité depuis son rachat à LVMH par le groupe américain Falic. Sur les dix maisons estampillées haute couture ? un label unique au monde accordé par la chambre syndicale selon certains critères précis, garants de qualité ?, quatre ne défileront pas, toutefois, cette saison : Adeline André, Dominique Sirop, Emanuel Ungaro et Jean-Louis Scherrer. Sirop, l?un des tout derniers venus dans le cercle, présentera des modèles à l?étranger, sans doute au Proche-Orient et aux Etats-Unis, précise sa maison. Chez Adeline André, on parle de contrainte de temps. La créatrice au style épuré vient de terminer les costumes de deux opéras. Les défilés parisiens ayant lieu plus tôt que prévu, elle a demandé une dérogation pour cette saison. Autre absent de marque : Jean-Louis Scherrer, représenté malgré tout par son couturier fétiche, Stéphane Rolland, dont la collection très graphique était présentée lundi matin, sous son nom, dans ses salons de l?avenue George V. Peu après, Christophe Josse, un ancien de Torrente, autre marque récemment sortie de la haute couture, présentait sa quatrième collection personnelle. Des modèles précieux portés par de fausses Marlène Dietrich parées de cols en plumes, de robes en velours dévoré de dentelles et autres fourreaux en satin bégonia. Christophe Josse ouvrira sa maison en septembre. Chez Ungaro, on est à la croisée des chemins. Toujours sur la précieuse liste, la maison de l?avenue Montaigne ne défile plus en haute couture depuis 2004. Deux ans après Yves Saint-Laurent, Emanuel Ungaro avait raccroché aiguilles et dés à coudre à 71 ans, dont plus de 35 au service de la mode. Toujours présente en prêt-à-porter, la maison offre un service sur mesure dans ses ateliers où travaillent six ouvrières. A la tête de la création depuis mars 2006, l?Américano-Norvégien Peter Dundas modernise la marque qui, dit-il, « ose la couleur, fait se sentir femme à 300% ». Son dernier coup d?éclat date du récent Festival de Cannes, où une robe jaune citron portée par Angelina Jolie fit mouche. Président d?Ungaro depuis l?an dernier, l?homme d?affaires, Mounir Moufarrige, parie aujourd?hui sur les accessoires et sur la collection hommes, pour laquelle il vient d?engager Franck Boclet, transfuge de Smalto. Spécialiste de l?industrie du luxe, Mounir Moufarrige a passé plusieurs années au sein du groupe suisse Richemont. Il a notamment fait du stylo Montblanc une référence mondiale et développé les marques Dunhill et Chloé où il a fait venir la styliste Stella McCartney. « Mon plus grand plaisir, c?est de voir que ça dure. C?est important la pérennité », a déclaré l?homme d?affaires installé à Londres. A ses yeux, relancer Ungaro, c?est convaincre la cliente qu?elle trouvera dans cette marque « la séduction, la liberté, la magie qui dort en elle ». Pour l?heure, l?avenir de la couture est sans doute à puiser dans la quinzaine de jeunes créateurs inscrits dans le calendrier officiel de la couture. Parmi eux, le Portugais Felipe Oliviera Baptista, dont la collection inspirée des bandes dessinées et dessins animés japonais, présentée lundi, avait de quoi surprendre.


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