Algérie

Maison de la Culture d’Aïn Témouchent



Le Ghiwane de retour sur la scène Lundi soir et dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine, la salle de spectacles de la maison de la Culture d’Aïn Témouchent a abrité une soirée musicale animée par la troupe «El M’Sahed» de la maison des jeunes d’EL Malah. Durant deux heures, le public, venu écouter de la musique du genre Ghiwane, n’aura pas à regretter ces moments. Les artistes de cette troupe ont présenté des chansons traitant de sujets d’actualité concernant la société et la population juvénile et en parfait accord avec une musique rythmée qui a fait rappeler aux vieux témouchentois les répertoires des troupes marocaines Nass EL-Ghiwane, Djil El-Jillala et El-Mchaheb et aux jeunes de découvrir un genre musical disjoint du Raï. Comme son nom l’indique, le Ghiwane est une thérapeutique psychologique. La mélodie emporte celui qui l’écoute avec finesse et méditation. Les paroles puisent leur racine du quotidien profond de la société où généralement les pauvres évoluant dans la souffrance extériorisent leurs sentiments. Composée de six (06) artistes, Kessal Saîd (percussions), Lessar Mustapha (Bendir), Benhabib Mohamed (Toumba), Badaoui Ahmed (Tar), Miziri Mohamed (Derbouka) et Assal Baroudi (Mandole). Elle a été créée en 1972 par le regretté Zidoun Abdelkader, ayant produit 18 chansons dont la majorité de ses paroles étaient adaptées de textes légendaires dus à Abderrahmane EL Mejdoub ainsi que des poètes tels Mustapha Benbrahim. Depuis, les membres de cette troupe se sont vu décerner beaucoup de prix quant à leurs nombreuses participations, que ce soit à l’échelle nationale que wilayale. Concernant son nom, «El M’Sahed» dérive du mot arabe «Sahd» qui signifie sensation de chaleur. La troupe est revenue sur la scène au moment opportun puisque les jeunes témouchentois sont entourés de risques tels que la «harga», le chômage et les stupéfiants. Ainsi les jeunes présents cette soirée ont chanté et dansé aux rythmes des chansons «Dirouni fi El Bel (pensez à moi) et Ya Men R’aa EL Mout» (Ah, celui qui a vu la mort) en des mots très simples et choquants. Les artistes ont adressé un message aux gouvernants de ne plus ignorer les jeunes et ont moralisé les rêveurs de la «harga» de revenir à la raison et la sagesse car l’aventure est une illusion cruelle. Sadj


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