Maison d'arrêt Le problème de surpopulation carcérale bientôt réglé

Le problème de la surpopulation carcérale que connaît la maison d'arrêt d'Oran sera bientôt atténué à la faveur de la réalisation du nouvel établissement pénitentiaire de Aïn Témouchent, a indiqué, jeudi, le procureur général près la Cour d'Oran. La prochaine ouverture de la prison de Aïn Témouchent permettra de réduire la population carcérale de la prison d'Oran à 3.000 détenus, soit 800 de moins que le nombre actuellement enregistré dans cette structure pénitentiaire qui accueille les transferts de prisonniers des 9 cours de l'ouest du pays, a précisé le magistrat, en marge de la clôture de la session de formation, organisée au profit des journalistes. Le procureur général a rappelé que la surpopulation carcérale constitue le «seul point noir» relevé dans ce domaine par l'ensemble des ONG dédiées aux droits de l'Homme, à l'instar de la Croix-Rouge et d'Amnesty International, à l'issue de leurs différentes visites à l'établissement pénitentiaire d'Oran. «Cette contrainte n'a, cependant, aucune incidence sur l'état de santé des détenus», a-t-il ajouté en référence aux prisonniers décédés, précisant que les cas enregistrés, au nombre de 15 en 2007 et de 3 depuis le début de l'année en cours, «sont dus à une mort naturelle». La tuberculose, la défaillance cardio-respiratoire, la méningite et un cas de sida, constituent les principales causes de ces décès, consignées par les rapports médicaux et d'autopsie établis par le service médico-légal du CHU d'Oran, a-t-il signalé. Le PG de la cour d'Oran a souligné, dans le même contexte, que l'établissement pénitentiaire d'Oran est «parfaitement équipé sur le plan médical», précisant que son effectif médical est composé de pas moins de 28 personnes, dont 8 médecins, 5 chirurgiens-dentistes et 5 psychologues, qui veillent, au quotidien, au bon état de santé des détenus de la maison d'arrêt d'Oran, a-t-il fait savoir. «Le pavillon médical rattaché à la maison d'arrêt d'Oran et qui se situe dans l'enceinte du CHU d'Oran prend en charge les détenus évacués de toute la région ouest du pays», a-t-il ajouté pour relativiser le nombre des décès enregistrés. Deux nouveaux centres de rééducation d'une capacité d'accueil de 1.000 détenus chacun sont également projetés à Oran, rappelle-t-on.