Algérie

Maintien du débrayage prévu ce 4 mars : Les spécialistes de la santé publique en grève


Le mot d'ordre de grève du syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), prévu le 4 mars, est maintenu pour la même date, indiquait hier un communiqué du syndicat, ajoutant que pour la première semaine, le débrayage aura lieu durant trois jours consécutifs. Le syndicat a précisé qu'avant l'expiration (samedi) du préavis de grève déposé le 19 février 2012, et «devant l'absence de tout nouveau développement qui puisse constituer l'ombre d'une réponse à notre plate-forme de revendications, nous déclarons maintenir le mot d'ordre de grève qui commencera ainsi comme prévu le 4 mars 2012 et pour trois jours consécutifs la première semaine». La même source a relevé que les praticiens spécialistes de santé publique sont, «encore une fois», appelés à faire preuve du même «engagement solidaire», dans l'esprit de «dignité» et de «responsabilité» qui ont toujours caractérisé leur «long combat pour la réhabilitation du praticien spécialiste de santé publique». Selon le SNPSSP, cette grève constitue le «seul» recours qui est laissé aux praticiens spécialistes pour «recouvrir» ses droits, «défendre» le système public national de santé et «assurer» une prise en charge équitable du malade à travers le territoire national. La même source a rappelé que la grève du 4 mars sera entamée sur la même plate-forme de revendications déposée depuis juin 2010, notant que cette plate-forme n'a, à ce jour, pas été prise en charge «malgré les différents engagements du ministère de la santé» . L'amendement du statut particulier, la suppression de la discrimination en matière d'imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35 %) et la révision du régime indemnitaire suivant les projets arrêtés conjointement par le ministère de la santé et le SNPSSP, figurent parmi les revendications du syndicat. Celles-ci ont, également, trait, ajoute-t-on, à la mise en application des mesures incitatives concernant le service civil, le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux existants déjà ou nouvellement crées.
En attente de la concrétisation des promesses de la tutelle
Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) «attend la concrétisation des promesses» faites par le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière concernant la prise en charge de la plate-forme de revendications soumise à la tutelle, avait indiqué, vendredi à Alger, le porte-parole officiel du syndicat, Lyes Merabet. Il a souligné, dans une conférence de presse à l'issue de la réunion du Conseil national du SNPSP, que «des lenteurs ont été enregistrées concernant la prise en charge des revendications légitimes des praticiens de la santé publique», ajoutant que son syndicat laissera la porte «ouverte» au dialogue jusqu'au mois d'avril prochain. Les revendications soulevées par le SNPSP portent notamment sur l'amendement du statut particulier, en vigueur depuis 2008, notamment en ce qui concerne le régime indemnitaire, l'attribution de logements de fonction incessibles et l'ouverture de nouveaux postes budgétaires pour les personnels de troisième grade. Les négociations lancées depuis un an et demi sont restées infructueuses en attendant la réponse de la tutelle à ces revendications prévue à la fin du mois prochain, a précisé Merabet. Le conférencier a, par ailleurs, indiqué que les difficultés auxquelles font face, par moments, les services hospitaliers, notamment les urgences, en rapport avec le manque de médicaments et de vaccins seront à l'origine de «la réapparition de certaines maladies déjà éradiquées».


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