Algérie

Maintien de la mobilisation pour ouvrir un service Covid-19



La mobilisation pour l'ouverture d'un service Covid-19 dans l'ex-maternité rurale du chef-lieu communal d'Aït Yahia Moussa ne s'essouffle pas, même s'il est vrai que les démarches entamées par la coordination des comités des villages de cette localité, relevant de la daïra de Draâ El-Mizan (sud de Tizi Ouzou), ont été quelque peu freinées par les feux de forêt qui ont ravagé plusieurs villages de Kabylie. "Nous nous sommes consacrés à la solidarité avec les populations impactées par les incendies, c'est pourquoi nous avons quelque peu arrêté de réclamer l'ouverture du service Covid-19", a confié Mohamed Chebouti, président de la coordination des comités de village.Cependant, a-t-il poursuivi, cette initiative n'a pas été abandonnée. "Nous avons adressé une demande à l'EPSP de Boghni, conjointement cosignée avec l'APC, pour transformer cette bâtisse en service Covid-19, d'autant plus que notre communauté établie à l'étranger pour l'achat de concentrateurs d'oxygène a répondu favorablement à nos appels d'urgence", a expliqué notre interlocuteur, ajoutant que le premier lot constitué de trois appareils, en attendant la réception du deuxième arrivage de sept autres concentrateurs, a été réceptionné.
Après cette démarche, les membres de la coordination ont expliqué que les travaux de rénovation de cette ancienne bâtisse ont repris après un arrêt d'un mois. "C'est un soulagement pour nous qui revendiquons depuis plus de deux ans la transformation de cette structure en point d'urgence. Selon l'entrepreneur, il ne reste pas beaucoup pour livrer ce projet. Toujours est-il que cette bâtisse pourra servir aussi d'un service Covid-19", a-t-il enchaîné. Les mêmes membres souhaitent que cette bâtisse devienne un service des urgences médicales. Les membres de la coordination pensent que les concentrateurs seront mis à la disposition de la polyclinique du chef-lieu communal pour servir les malades nécessitant une respiration artificielle.
Il est à noter que l'ancienne maternité rurale, laissée à l'abandon depuis le début des années 90, a été réclamée par la coordination des comités de village en même temps que d'autres revendications lorsque la population avait bloqué la RN 25 en mars dernier. Une enveloppe de 500 millions de centimes a été accordée pour sa rénovation et des promesses pour l'équiper d'une ambulance médicalisée ont été données aux membres de la coordination des comités de village.
Cependant, ces représentants de la population ne voient aucune autre solution pour l'amélioration de la santé dans cette commune rurale que la réalisation d'une polyclinique aux normes requises, estimant que l'actuelle structure sanitaire est vétuste et ne répond plus à la demande d'une population de plus de 25 000 habitants. Dans cette localité, le seul hôpital, le plus proche, se trouve à Draâ El-Mizan, à plus d'une trentaine de kilomètres des villages de la localité.


O. Ghilès


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