Les douars de la Corniche réclament leur part de bien-être
S’estimant tenus en marge du progrès, les habitants des douars de la Corniche oranaise crient leur désarroi et réclament leur part de bien-être.
Relevant d’Aïn El-Türk, Bousfer et El-Ançor, la ferme M’dirissa et la zone de Gueddara qui s’est dernièrement transformée en agglomération abritant plus de 200 familles ainsi que douar Bouaricha près des Andalouses sont confrontés à d’innombrables problèmes nés, assurent leurs habitants, de la marginalisation et de l’isolement dans lequel ils sont maintenus.En tête de liste de leurs difficultés, il y a le manque de transport qui perdure depuis plus de 2 ans et que les élus n’ont toujours pas réglé. Ce problème touchant notamment les enfants scolarisés, il est reproché aux élus de n’avoir pas prévu de crédits pour assurer le transport scolaire. A ce sujet, on signale que les élèves et étudiants doivent constamment poireauter de longues heures dans le vain espoir de trouver un moyen de locomotion. Souvent, ils font le trajet à pied avec tout ce que cela entraîne pour eux comme perte de temps, d’énergie et de risque. Les rares moyens en activité le font dans l’anarchie, leur situation n’en devient que plus pénible. A tire d’exemple, Gueddara se trouvant à 4 km d’El-Ançor, chef-lieu de commune, ses 160 élèves et étudiants n’en peuvent plus et ne le cachent pas. En effet, pour rallier l’université, les 50 étudiants sont obligés de recourir aux services de clandestins qui mettent à profit cette situation pour se comporter en despotes et imposer leurs prix. A ce sujet, on fait observer que les deux véhicules affectés au transport universitaire ne vont pas au-delà d’El-Ançor en passant par Aïn El-Türk et Bousfer. Ceci, dit-on, en plus des bousculades et des interminables attentes.
Nos interlocuteurs estiment que les deux véhicules ne suffisent pas pour répondre aux besoins des étudiants habitant la daïra d’Aïn El-Türk. A M’dirissa où vivent, depuis 10 ans, 16 familles, c’est, assure-t-on, l’isolement total. Ici aussi, le problème du transport se pose avec acuité.
A propos de M’dirissa, on explique que même si le lieudit ne se trouve qu’à quelques kilomètres de Bousfer, chef-lieu de commune, il n’en demeure pas moins que s’y déplacer relève du défi et que cela dépend de la disponibilité de sièges vacants dans les transports collectifs. Pour régler ce problème, les habitants en appellent aux autorités locales auxquelles ils demandent la création d’une station fixe proche de leur zone. D’autre part, pas loin d’El-Ançor, les enfants de douar Bouaricha ne sont pas logés à meilleure enseigne et sont soumis à d’insupportables contraintes. On laisse entendre qu’en raison de l’absence de moyen de transport, les élèves se tapent des kilomètres pour rallier leurs écoles. De crainte pour leur sécurité, des parents ont préféré mettre précocement fin à leur scolarité, notamment en ce qui concerne les filles. Ici, les parents s’en prennent aux élus sur lesquels ils rejettent la responsabilité du sort qui leur est fait. «Les promesses qui nous ont été faites ne sont en fin de compte que de la poudre aux yeux» estiment ces familles avant de demander aux pouvoirs publics de prendre en charge leurs problèmes et les extirper de l’isolement, de la marginalisation et réclamer leur part de progrès et de bien-être.
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Bouzouina Kh.
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Posté Le : 07/05/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com