Maigres percées dans les négociations

« Nous avons fait plus de la moitié du chemin et il y a jusqu'à présent des signes positifs qui laissent espérer un accord », a indiqué, hier, le porte-parole du Jihad islamique, Youssef al-Husseina. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, s'est dit prêt à faire quelques concessions mais exige que l'Autorité palestinienne soit le seul interlocuteur pour la mise en ?uvre d'un éventuel accord. Celle-ci aurait notamment pour tâche de veiller à la reconstruction de l'enclave dévastée. Une proposition confirmée par le chef de la délégation palestinienne, Azzam al-Ahmad, précisant que le Hamas n'y est pas opposé. L'Egypte a, pour sa part, proposé d'accueillir une conférence internationale de donateurs. Mais il reste à savoir, comme cela a été rapporté par la presse israélienne, citant un haut responsable, si effectivement les négociateurs israéliens ont accepté de soulager notablement le blocus en portant à 5.000 chaque mois le nombre de permis délivrés aux Ghazaouis pour se rendre en Israël ou en Cisjordanie, en autorisant une augmentation importante du trafic de marchandises au point de passage de Kerem Shalom, en acceptant sous de strictes conditions l'entrée d'argent dans le territoire pour payer les dizaines de milliers de fonctionnaires qui attendent leurs salaires depuis des mois et en étendant les zones de pêche. Israël serait également prêt à libérer quelques dizaines de prisonniers en échange des corps de deux soldats tués pendant la guerre. En revanche, Netanyahu ne veut pas entendre parler de la construction d'un port ou d'un aéroport, ce qui constitue, avec la levée du blocus, les principales revendications de la délégation palestinienne. Cela dit, malgré quelques avancées, rien n'indique que les deux parties signeront un accord de sitôt. Selon un haut responsable israélien, les divergences demeurent profondes en raison de « l'inflexibilité de la résistance palestinienne sur les principales revendications, la levée du blocus en tête ». Nettement en retrait de la scène depuis le début du génocide israélien, la Ligue arabe a appelé, lundi soir, au maintien du cessez-le-feu et à l'implication des Nations unies.