Algérie

Mai, le mois de tous les dangers



Dossier iranien, dossier de Jérusalem, dossier coréen, Trump risque de «trancher» dans le vif. Tout le monde sait que cela débutera le 12 mai prochain, mais personne ne peut dire quand ni comment tout cela finira. Tous les signaux sont au rouge...Echéances explosives. Donald Trump avait promis le retrait de son pays de l'accord de Paris sur le climat. Il l'a fait. Il a promis aussi de déchirer le 12 mai prochain, l'accord sur le nucléaire iranien. Que cet accord ait été signé, à Vienne (Autriche), par les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni) ainsi que par l'Allemagne, l'Union européenne et, bien évidemment, l'Iran, Trump n'en a cure. Un faux suspense entoure sa décision car il fait siennes les accusations faites lundi dernier par le Premier ministre israélien, Netanyahu qui dit «détenir des preuves de la poursuite du programme nucléaire à des fins militaires par l'Iran». Ce qui ne laisse aucun doute sur la décision du 12 mai prochain. D'autant que Netanyahu a conclu en «souhaitant» que Trump prenne «la bonne décision». Contrairement à l'accord sur le climat où le retrait américain a induit des problèmes essentiellement financiers, celui du nucléaire iranien créera une situation dont personne ne peut mesurer l'ampleur à l'échelle planétaire. Chacun sait que si l'Iran venait à ne plus être tenu par l'accord de Vienne, son programme nucléaire ne sera soumis à aucun contrôle. Tous les dérapages seront possibles. Les prétextes comme ceux avancés par Netanyahu lundi dernier, alors même que son pays, Israël, dispose d'un arsenal nucléaire connu du monde entier, mais non déclaré officiellement, pourront ouvrir la voie à un plus grand désordre dans la région et même dans le monde. C'est malheureusement aussi le moment que les pays arabes ont choisi pour se diviser davantage que par le passé. Des pays arabo-musulmans qui s'allient à Israël et à son allié inconditionnel les Etats-Unis contre d'autres pays arabo-musulmans, cela ne s'était jamais vu dans toute l'histoire de l'humanité. Rien n'empêchera donc l'Iran d'emboîter le pas à la Corée du Nord qui, sans l'avis de personne, a développé son programme nucléaire et celui des missiles balistiques à longue portée. C'est-à-dire qu'avant même d'espérer voir le règlement du nucléaire coréen (la rencontre Trump-Kim Jong-Un est prévue fin mai), le 12 mai prochain le monde aura deux foyers nucléaires non conventionnels à gérer. Deux sur les trois en comptant Israël. C'est le premier cadeau américain à Israël car le second sera le transfert de l'ambassade US de Tel-Aviv à Jérusalem prévu à l'occasion de l'anniversaire de la création de l'Etat hébreu, c'est-à-dire le 14 mai prochain. Deux jours après la «déflagration» de la sortie du nucléaire iranien. Là aussi les risques sont immenses. Les Palestiniens, mais aussi les musulmans et les chrétiens du monde entier n'accepteront jamais le fait accompli. A ces deux échéances explosives s'ajoute celle de la rencontre entre le président américain et le président nord-coréen toujours au sujet de l'arme nucléaire. Il n'est pas dit que la rencontre débouchera sur une solution entre les parties. La Corée du Nord a toujours considéré l'arme nucléaire comme une condition de défense nationale incontournable. Par quel miracle pourra-t-elle changer d'avis' Si tout ce qui a été dit plus haut, devait être réuni, on obtiendrait le tableau d'un champ de bataille apocalyptique où trois pays (Israël, Iran et Corée du Nord) détenteurs de l'arme nucléaire hors du droit international pourraient être poussés à en faire usage pour se défendre. Il suffit d'un premier tir et personne ne pourra plus arrêter le cataclysme. Israël se trompe lourdement s'il croit qu'en «sous-traitant» ses agressions avec les Etats-Unis, il sera épargné par le déluge nucléaire. La Maison-Blanche en est bien consciente. Elle l'est tellement que sa sortie de l'accord sur le climat puis l'annonce de son éventuel «retour» ainsi que sa sortie prévue de l'accord sur le nucléaire iranien «assortie» de la possibilité de se joindre à la proposition française d'un «nouvel accord», sont autant de pression sur les pays européens et leur position dans le dossier du Moyen-Orient. Notamment la solution à deux-Etats, le statut de Jérusalem ainsi que leurs relations avec l'Iran. Ceci est tellement vrai que le président Trump a cru bon de reporter d'un mois (au 30 juin prochain) des taxes sur les importations d'acier et d'aluminium Européens. Histoire de faire pression sur les Européens et leur donner le temps de se «ressaisir» et valider ses décisions des 12 et 14 mai prochain. Sa mise au pas du Vieux Continent avait commencé dès son arrivée à la Maison-Blanche avec les contributions financières de l'Otan. Depuis d'ailleurs, il est de plus en plus question (en France et en Allemagne notamment) d'une défense commune européenne. Toutes ces échéances «explosives» auront lieu en plein mois de Ramadhan!
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