Algérie

MAHMOUD RACHEDI, SG DU PST :



MAHMOUD RACHEDI, SG DU PST :
27, rue Zighoud Youcef, Alger. L'appartement au 1er étage ne paie pas de mine. Aucun fronton, ni à l'extérieur ni à l'intérieur de l'immeuble situé en face du square Sofia n'indique qu'il abrite un parti politique, qui sort, de surcroît, d'une campagne électorale. A l'exception d'une affiche électorale au rez-de-chaussée, de couleur rouge, portant un slogan de la camaraderie.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - A l'intérieur de l'appartement, peu de mobilier ou pas du tout, excepté des chaises et une table. Aussi, des feuilles de l'hebdomadaire du parti au titre révélateur : En-nidhal (militantisme, ndlr) et des affiches toutes en rouge collées au mur : du parti français LCR, 100% à gauche, appelant à combattre la politique de Sarkozy, une affiche à l'effigie d'un leader socialiste pakistanais et un portrait du défunt syndicaliste Redouane Osmane. Philipe Poutou et Olivier Besancenot sont également à l'honneur. Et, une citation de Bertolt Brecht, annonçant la couleur : «Qu'est-ce qui est le plus moral, créer une banque ou l'attaquer '» Le vocal «révolution » est partout… Le secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (PST), Mahmoud Rachedi, y a tenu une conférence de presse hier. «Notre parti est minuscule. Nous ne nourrissons aucune illusion. Nous avons pris part à ces élections et mené la campagne électorale pour se faire entendre et se faire connaître par les Algériens. Et nous estimons avoir réalisé notre objectif. Tant mieux si nous obtiendrons des sièges dans la nouvelle assemblée. Nos députés seront d'un apport considérable dans notre combat », a-t-il déclaré. Il a surtout invité les socialistes algériens à se rassembler pour construire un «rassemblement de la gauche» afin de combattre, ensemble, le «capitalisme, le libéralisme et l'impérialisme». Et il a ainsi expliqué son initiative : «Nous proposons à tous les militants socialistes à se rassembler pour élaborer, ensemble, une plateforme politique consensuelle qui nous servira de cadre de concertation, de manière à ce que, à l'avenir, et même si nous continuons à militer séparément, chacun sous la bannière de son parti, nous pouvons frapper ensemble, d'une seule main, pour combattre le libéralisme». Questionné si son initiative a eu un écho favorable chez les autres formations politiques se revendiquant du socialisme, et la scène politique en compte beaucoup (le PT, le FFS pour ne citer que ceux-là), M. Rachedi a souligné que «c'était la campagne électorale et que chacun avait des listes de candidats à promouvoir mais des comités pour le rassemblement ont commencé à se constituer, composés essentiellement de syndicalistes». Et d'ajouter : «Personnellement, je ne pense pas que le changement intervient par les élections mais qu'il faut basculer le rapport de force sur le terrain. Un travail colossal reste à faire. Notre parti a soutenu toutes les luttes syndicales et soutient toujours les travailleurs qui combattent pour recouvrer leurs droits. Nous tenons à rappeler, à l'occasion, que 16 travailleurs de Cevital ont été licenciés pour avoir osé revendiquer l'agrément d'une section syndicale au sein du groupe industriel. Ils poursuivent actuellement une grève de la faim. C'est pour dire à Sidi Saïd qui a appelé récemment au vote que ces 16 travailleurs ne voteront pas parce qu'il ne peuvent pas y aller». Dans ce contexte, M. Rachedi a analysé la démission des Algériens vis-à-vis de la chose politique : «Nous avons constaté à travers cette campagne électorale que les Algériens s'attendent à une alternative. Ils ne sont pas si insensibles ni sont soumis à l'ordre établi.»




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