Algérie

Mahmoud Abbas reconduit Rami El HamdallahBientôt un nouveau gouvernement en Palestine



Mahmoud Abbas reconduit Rami El HamdallahBientôt un nouveau gouvernement en Palestine
Un jour avant la deuxième séance de négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, devant se dérouler en Israël, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a chargé l'actuel Premier ministre, Rami El Hamdallah, de former un nouveau gouvernement.El Hamdallah avait été désigné pour occuper le poste 3 mois auparavant par le président Abbas, période au cours de laquelle un accord devait être conclu entre les mouvements Fatah et Hamas pour la constitution d'un gouvernement de transition, dont la principale mission devait être la préparation des élections présidentielle et législatives pour sortir définitivement de la situation de division née à la suite du putsch arme mené par le Hamas en juin 2007 contre les institutions civiles et militaires de l'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas.
L'accord du Caire entre Fatah et Hamas du 14 mai 2013 prévoyait le 13 août 2013 comme dernier délai pour l'annonce d'un gouvernement de consensus. Devant le refus du Hamas d'aller vers l'application des accords de réconciliation signés à Doha, au Qatar, et au Caire, la capitale égyptienne, le président Mahmoud Abbas a décidé de former un nouveau gouvernement sans fermer la porte définitivement à la réconciliation avec le mouvement Hamas. Rami El Hamdallah, un universitaire appartenant au Fatah, avait menacé de démissionner au mois de juin dernier pour des questions de prérogatives, estimant que la présence de deux vice-Premiers ministres, le député Ziad Abou Amr et Mohammad Moustapha, président du Fonds d'investissement de Palestine et conseiller économique du Président, en charge des questions économiques, limitait sensiblement son champ d'action. Mais il a accepté d'être à la tête du nouveau gouvernement qui doit être constitué dans un délai légal de 5 semaines au maximum. La nomination d'El Hamdallah est survenue après une réunion tenue, hier, au siège de la présidence à Ramallah avec le président Abbas.
L'initiative de Mahmoud Abbas, qui a récemment accepté de revenir à la table des négociations avec Israël pour redonner une nouvelle chance au processus de paix, paralysé depuis 3 ans, risque de renforcer la division interpalestinienne.
Le mouvement Hamas, qui a exprimé son refus du processus de négociations, y verra une fuite du mouvement Fatah des obligations de la réconciliation nationale et une préférence à un accord avec l'ennemi israélien aux dépens des intérêts nationaux.
Sur sa page facebook, Moussa Abou Marzouk, vice-président du bureau politique du Hamas, a tenté de faire un lien entre plusieurs événements politiques devant avoir lieu le 14 août, date de la reprise des négociations avec Israël, et de la libération d'Israël de 26 anciens prisonniers palestiniens, ainsi que celle de l'annonce de la construction de 1128 nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie y compris dans la ville sainte d'El Qods, mais aussi celle du dernier délai pour la formation d'un gouvernement de consensus national. Abou Marzouk s'est posé la question comment discuter la formation d'un gouvernement de consensus national alors que se poursuit «la farce des négociations absurdes».
Le responsable hamsaoui estime que le peuple palestinien a besoin de «stopper les négociations avec Israël, d'aller vers un gouvernement d'union nationale, avec un véritable consensus national, pour réaliser les missions sur lesquelles il y a un accord, principalement l'organisation des élections, en plus du traitement des affaires politiques dans le cadre de la direction provisoire, et discuter de la création d'institutions nationales, à leur tête le Conseil national palestinien».
La division palestinienne semble aujourd'hui plus profonde que jamais. Les Palestiniens vivent sous deux autorités qui s'éloignent chaque jour de plus en plus, que ce soit dans leurs visions du règlement de la cause palestinienne, dans leurs alliances régionales et internationales ainsi que dans leurs idéologies de gouvernance. La réalisation de la réconciliation nationale dans une telle situation ressemble à un mirage qui s'éloigne encore plus à chaque fois qu'il nous semble proche.


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