Algérie

Mahmoud Abbas appelle à des réformes


Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé, dimanche soir, à des «réformes» et à la «fin des divisions internes», à l'ouverture d'une rare réunion de l'organisation de libération de la Palestine (OLP) visant à combler des postes clés. Le président a prononcé en soirée un discours devant les 124 membres du conseil central qui doit approuver les remplacements de l'ancien secrétaire général Saëb Erakat, décédé en 2020 après avoir contracté le coronavirus, et de l'ancienne membre du comité exécutif Hanane Achraoui, qui a démissionné. «Nous portons une grande attention au processus de réforme (...) et nous sommes prêts à prendre les mesures nécessaires pour y parvenir», a déclaré le président Abbas en appelant à la «fin immédiate des querelles internes» au sein du leadership palestinien, selon les extraits diffusés par la télévision palestinienne. «Nos contacts avec les Israéliens ne sont pas un substitut à une solution politique fondée sur le droit international», a ajouté Abbas qui s'est rendu en Israël fin décembre, avec des proches conseillers comme Hussein al-Cheikh et Majed Faraj, pour discuter avec le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz.Actuellement ministre des Affaires civiles et ténor du Fatah, parti de Mahmoud Abbas, Hussein al-Cheikh est pressenti pour le poste de négociateur en chef de l'OLP et est considéré comme un successeur potentiel au président palestinien, même s'il ne jouit pas d'une forte popularité. De façon générale, les institutions palestiniennes sont de plus en plus décriées. Le président Abbas, élu en 2005 et dont le mandat devait s'achever en 2009, est au plus bas dans les sondages et des manifestations se sont multipliées en Cisjordanie l'an passé pour appeler à sa démission. Il avait annulé en avril la présidentielle et les législatives prévues en mai, les premières en 15 ans, arguant que le scrutin n'était pas garanti à El Qods-Est, secteur palestinien de la ville sainte illégalement occupée par Israël qui y refuse la tenue de ces élections. «Notre but est de tenir la présidentielle et les législatives dès que nous pourrons tenir ces scrutins à El Qods» où vivent plus de 300.000 Palestiniens, a déclaré, dimanche soir, le président Abbas,.
Avant même qu'elle ne débute, la réunion du Conseil central de l'OLP faisait l'objet d'un boycott de la part de factions de gauche et d'appels à des manifestations en Cisjordanie et à Ghaza. Cette première réunion en quatre ans du Conseil central de l'OLP, regroupement de factions palestiniennes né en 1964, intervient à l'heure où la légitimité de l'organisation est mise en cause.»Il y a des questions très importantes sur la légitimité, tout simplement parce qu'il n'y a pas eu d'élections depuis un certain temps», a déclaré Ghassan al-Khatib, politologue à l'université de Birzeit. «La question de la légitimité ne peut être abordée que par le biais d'élections, et le fait que cette réunion ne prévoit pas de vote pour le comité exécutif élargira davantage le débat et la question de la légitimité», a-t-il affirmé. Des centaines de personnes s'étaient rassemblées dimanche dans le centre de Ghaza à l'initiative du mouvement islamiste Hamas au pouvoir localement. Le Hamas ne fait pas partie de l'OLP mais souhaiterait intégrer cette organisation reconnue internationalement comme représentant du peuple palestinien.
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